Historique, ce pays du Nord s’apprête à fabriquer des batteries au lithium sur place

Historique, ce pays du Nord s’apprête à fabriquer des batteries au lithium sur place

Crédits photo : Pixabay / PublicDomainPictures

Les batteries au lithium sont devenues l’un des piliers invisibles de la révolution énergétique actuelle. Elles alimentent nos téléphones, nos voitures électriques, et de plus en plus nos maisons via le stockage d’énergie solaire.

À mesure que les pays cherchent à réduire leur dépendance aux énergies fossiles, la demande mondiale pour ces batteries explose.

 Dans ce contexte, l’Algérie pourrait franchir une étape décisive : produire ses propres batteries, en misant sur des ressources locales et un savoir-faire scientifique en pleine émergence.

Préparer l’industrie malgré l’incertitude sur les batteries au lithium

Alors que l’Algérie n’a pas encore confirmé la présence de gisements exploitables de lithium, elle ne reste pas les bras croisés.

La Sonarem, bras minier de l’État, a entamé une collaboration stratégique avec le professeur Karim Zaghib, figure reconnue dans le domaine des batteries . Ensemble, ils visent la fabrication de batteries au lithium reposant sur trois éléments : le lithium, le fer et le phosphate.

Si la présence de lithium en quantité suffisante reste à prouver, les premières étapes de transformation des deux autres minerais, eux bien disponibles, ont déjà commencé.

C’est un pari réfléchi : en lançant la transformation du fer et du phosphate, l’Algérie prépare les bases industrielles d’une filière batteries, tout en poursuivant l’exploration géologique pour déterminer ses réserves potentielles de lithium.

Autrement dit, le pays construit déjà l’usine avant même de savoir si la matière première principale s’y trouve une approche audacieuse mais structurée.

La transformation minière constitue l’un des points névralgiques du projet. Plutôt que d’exporter ses ressources brutes comme par le passé, l’Algérie cherche désormais à intégrer la chaîne de valeur en aval. Selon les déclarations du PDG de la Sonarem, Belkacem Soltani, des opérations de transformation du fer et du phosphate sont actuellement en cours.

Ce sont deux matériaux essentiels dans plusieurs types de batteries modernes, en particulier les batteries LFP (lithium-fer-phosphate), très prisées dans l’industrie automobile pour leur stabilité et leur longévité.

Ce choix stratégique permet de ne pas attendre la confirmation du lithium pour lancer l’activité industrielle.

Il repose sur une logique simple : même si l’Algérie ne découvre pas de lithium en quantité exploitable, elle pourra toujours intégrer la chaîne mondiale de fabrication de batteries au lithium en transformant localement d’autres composants cruciaux.

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