Himra parle à cœur ouvert : « Je suis quelqu’un de très gentil et doux, mais je te mets KO si tu… »

Himra

Crédit Photo : DR

Traité de « violent » en raison des réactions virulente de ses fans vis-à-vis des concurrents, le rappeur Himra s’est exprimé à cœur ouvert.

Pour l’histoire, une affaire impliquant les fans d’Himra et le rappeur Didi B avaient récemment enflammé la toile. Alors que le rappeur est descendu dans la rue pour tourner un clip, les fans du Chetté ont débarqué et n’ont cessé de scander le nom de leur star.

Selon les informations, Didi B aurait finalement reporté le tournage. Un fait qui a relancé les débats autour d’une prétendue haine qu’Himra transmettrait à ses fans. Ce dernier a donc décidé de briser le silence en ces termes :

« Sachez que nous sommes dans une industrie musicale, et beaucoup parlent de haine à tort. Ça n’a rien à voir.

Moi, je suis un boxeur dans le rap ivoire : si tu m’affrontes pour la ceinture, il faut réussir à me faire soumettre. Si tu n’y parviens pas, je te mets K.O.

En dehors de ça, je suis quelqu’un de très gentil et très doux. Mais dans cette industrie, quand tu viens, tu tombes sur moi, et il est très difficile de me faire plier devant qui que ce soit ».

Notons que si les deux rappeurs semblent en conflit actuellement, ils étaient pourtant proches dans le passé. Qu’est-ce qui a donc causé leur séparation ? Himra l’a expliqué en ces termes :

Il faut dire que, dès le début, nous étions tous ensemble. Mais le succès a tout changé. L’argent a créé des tensions, et des clans ont commencé à se former.

J’étais souvent du côté où les flèches venaient de partout, alors, à un moment, je me suis retiré du showbiz. J’avais une dent contre le game, et c’est dans cette énergie que j’ai percé.

Mais je ne suis pas revenu pour me venger ; j’ai simplement réussi grâce à cette énergie qu’on m’a donnée en me rejetant. Entre Didi B et moi, il n’y a pas vraiment d’animosité. Ce qui nous oppose, c’est un système industriel qui nous met en concurrence.

Les comportements des entourages ont également contribué à cette rivalité. Si nous montons tous deux sur des chevaux, c’est évident que nous nous concurrençons.

J’ai toujours beaucoup aimé le groupe Kiff No Beat. Nous étions ensemble, pas forcément comme de grands amis, mais nous nous croisions souvent lors des événements de rap.

Je suis quelqu’un de très émotionnel, et l’hypocrisie dans le game, je ne la supporte pas. Le showbiz repose sur une forme d’hypocrisie.

Moi, si tu dis quelque chose de négatif sur moi, je ne peux pas faire comme si de rien n’était et me retrouver en studio avec toi, même si cela pourrait faire marcher le business. À force d’entendre certaines choses, je me suis braqué.

Quand j’ai commencé, ses fans se sentaient menacés et disaient : « Orrr, toi, vaurien ». Comme je l’ai expliqué sur Snapchat, j’ai débuté avec une conspiration contre moi, car on ne voulait pas de moi.

Didi B, lui, a un peu ce style de P. Diddy : il reste en retrait, récolte les fruits, et apparaît tout sourire devant les caméras. Moi, je suis comme Poutine : quand je frappe, on me voit comme le méchant.

C’est ainsi que les choses ont fonctionné. Au début, il attaquait tout le monde avec des piques comme : « Tous les rappeurs d’Abidjan dorment chez leurs parents, y a pas l’argent dedans ».

Il ne s’attendait pas à ce qu’un autre rappeur émerge comme moi. Il voyait les autres comme des plaisantins : « Je suis avec vous, mais je suis votre papa ». Mais moi, je suis un alpha, et je n’accepte pas cela.

Pour moi, rien n’est impossible. Même face à Kanye West, je chercherais à comprendre comment il a réussi. Et si quelqu’un me dit que c’est impossible, je ne serai pas tendre avec lui ».

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