Le journaliste ivoirien Hermann Aboua, a fait une surprenante sortie sur la toile pour parler de son exil à Accra au Ghana.
L’homme de média a confié qu’il n’y avait acune solidarité dans ce pays et n’eut été l’aide de sa femme, le pire aurait pu arriver.
« A Accra, c’était le chacun pour soi. Aucune solidarité. Ceux qui en avaient en abondance prétextaient de la situation pour indiquer qu’ils n’avaient plus rien.
Pendant ce temps, ils ont quasiment tout aménagé dans les quartiers huppés dans des villas cossues.
Je me souviens d’avoir croisé le regard d’un « dur » (pour utiliser une expression d’ici) qui, lorsqu’il m’a bien reconnu, a détourné son regard et a rebroussé chemin.
Je suis parti en exil sans rien, avec ma petite famille. Ma femme a vécu avec les enfants presque l’enfer.
Un matin, elle m’a dit ‘Mano, je vais rentrer avec les enfants et tu vas te débrouiller ici en attendant. Parce qu’on pèse sur toi’.
Arrivée au pays, elle a fait le constat du gel de mes avoirs. Elle a donc libéré la maison pour retourner chez sa mère à la Cité des Arts de Cocody où elle a dû vendre du « garba » et de l’alloco pour subvenir à leurs besoins.
Cette femme, c’est Dieu qui l’a mise sur mon chemin. Si Anaïs n’était pas auprès de moi tout ce temps, je ne serais pas là », a-t-il confié.