« Tolérance zéro » pour le harcèlement sexuel chez Air France.
Il n’existe « aucune permissivité » vis-à-vis du harcèlement sexuel et des comportements sexistes chez Air France, mais bien une « tolérance zéro », a insisté jeudi la directrice générale de la compagnie, après la diffusion d’une enquête de Radio France.
« Notre intention, évidemment, est de protéger tous les salariés. Et on s’associe aux victimes », a déclaré Anne Rigail, interrogée lors d’une conférence de presse de présentation des résultats financiers annuels de la maison mère de la compagnie, Air France-KLM.
Témoignages d’hôtesses de l’air et de femmes pilotes à l’appui, la cellule investigation de Radio France a mentionné, dans une longue enquête diffusée le mois dernier, plusieurs cas d’agressions sexuelles, de harcèlement et de comportements sexistes au sein d’Air France.
Mme Rigail avait annoncé quelques jours plus tard, après avoir été reçue par le ministre des Transports Philippe Tabarot, une série de mesures pour renforcer la lutte contre ces phénomènes.
Il s’agit de « protéger au maximum l’ensemble de nos salariés et instaurer le meilleur vivre-ensemble dans l’entreprise », a indiqué jeudi la dirigeante.
Elle a révélé qu’Air France lancerait vendredi « une nouvelle campagne de sensibilisation qui était en cours de préparation » avant la diffusion de l’enquête journalistique.
« Mais sur ces sujets, il faut revenir [à la charge] plusieurs fois », pour « dire que les blagues sexistes, certains vocabulaires sont totalement inappropriés », a constaté Mme Rigail.
« La moitié des personnels sont aujourd’hui formés, 20.000 sur 40.000 » sur la sensibilisation à ces sujets, et « d’ici un an la totalité sera formée », a-t-elle promis.
En outre, « mardi dernier, nous avons lancé une ligne d’écoute avec des psychologues spécialisés, qui fonctionnent 24 heures sur 24, sept jours sur sept », a expliqué la directrice générale: « le but étant évidemment que la parole soit la plus libérée et la plus fluide possible sur ces sujets, sur lesquels il n’y a aucune permissivité et clairement une tolérance zéro en interne ».
© Avec l’AFP