En Guinée, le Président de la transition, Mamadou Doumbouya, a décidé, le lundi 19 février dans la soirée, de dissoudre l’ensemble de son gouvernement ! La nouvelle a énormément surpris au sein de son pays et même au-delà.
En effet, plusieurs observateurs s’attendaient à ce qu’il ait un remaniement dans le gouvernement en place. Mais, de là à démettre tous les ministres de leurs fonctions, personne ne s’y attendait. La décision prise par le chef d’Etat guinéen était en effet très radicale.
Tous les ministres sont remerciés avec effet immédiat et ce sont les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et secrétaires généraux adjoints qui sont chargés de gérer les affaires courantes.
« Le gouvernement est dissous. La gestion des affaires courantes sera assurée par les directeurs de cabinet, les secrétaires généraux et les secrétaires généraux adjoints jusqu’à la mise en place d’un nouveau gouvernement », avait indiqué le porte-parole de la présidence, le général Amara Camara.
De plus, tous les comptes bancaires des ministres sont gelés et interdiction leur est faite de voyager, car leurs passeports ont été saisis.
Mésentente entre les membres du gouvernement en Guinée
En effet, à en croire le journal Jeune Afrique, c’est une querelle entre deux ministres qui a amené Mamadi Doumbouya à taper du poing sur la table.
Le courant ne passait plus depuis un moment entre le Premier ministre, Bernard Goumou et son ministre de la Justice, Charles Wright.
Les deux hommes ont même eu à échanger des correspondances avec des mots très prononcés à la suite d’une décision prise par le ministre de la Justice.
Ce dernier avait interdit à certains cadres de l’administration de voyager sans en discuter au préalable avec son supérieur hiérarchique qui est le Premier ministre.
Celui-ci, pas d’accord l’a fait savoir à Charles Wright qui a brandi la carte de l’indépendance de la justice pour se justifier.
Les échanges par courriers interposés entre les deux hommes étaient très appuyés et on sentait le gouvernement au bord de l’explosion. C’est ce qui aurait contraint le Président de la transition à agir.