La junte en Guinée a indiqué ce vendredi 10 janvier 2025, reprendre la délivrance des agréments aux associations et aux organisations non gouvernementales, rare disposition libéralisatrice à l’aube d’une année annoncée électorale.
Les autorités avaient décrété la suspension de la délivrance des agréments le 2 septembre 2024.
Elles avaient invoqué les « actions de trouble à l’ordre public menées sur le terrain par plusieurs ONG et mouvements associatifs ».
Il s’agissait d’une énième mesure de restriction de l’espace public de la part des militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2021.
La suspension « est levée » avec effet immédiat, dit le ministère de l’Administration du territoire dans un document officiel daté de jeudi et publié vendredi.
Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a annoncé que 2025 serait une « année électorale cruciale » alors que les militaires ont manqué à leur engagement initial de rétrocéder le pouvoir à des civils élus avant fin 2024.
Il a aussi promis « la reprise totale des activités politiques » cette année.
La junte a interdit toute manifestation en 2022 et prononcé la dissolution d’un collectif de la société civile défendant le retour des civils à la tête de ce pays pauvre d’Afrique de l’Ouest à l’histoire récente troublée et violente.
Les forces de sécurité ont tué des dizaines de civils lors de manifestations interdites.
Les autorités ont arrêté de nombreux dirigeants de l’opposition, les ont traduits devant les juges ou les ont contraints à l’exil.
Avec AFP