Conakry, le 26 février 2024 – La capitale de la Guinée est complètement paralysée ce lundi par une grève générale illimitée.
Cette dernière a été lancée par les syndicats pour protester contre la vie chère et la répression.
Cette grève en Guinée Conakry : un test majeur pour la junte au pouvoir depuis 2021
Les centrales syndicales des secteurs public, privé et informel réclament une baisse des prix des denrées de première nécessité ainsi que la fin de la censure médiatique et la libération d’un journaliste emprisonné.
Elles sont soutenues par les principaux partis politiques et organisations de la société civile.
Résultat, ce lundi matin, Conakry ressemble à une ville morte. Les routes sont désertes, les écoles, banques et commerces fermés.
Même le grand marché de Madina, poumon économique de la capitale, est à l’arrêt. Des jeunes ont érigé des barricades dans certains quartiers. La présence policière reste pour l’instant discrète.
« Cette grève va obliger les autorités à comprendre qu’elles ne sont pas des dieux sur terre », affirme un Guinéen excédé par la situation, nous rapportent nos confrères du Monde.
Le mécontentement monte face à l’absence de gouvernement depuis la dissolution surprise de l’équipe en place par la junte la semaine dernière.
Le général Doumbouya, qui a renversé Alpha Condé en 2021, n’a pas pris la parole cette année malgré les tensions croissantes.
Sa junte a réprimé l’opposition et restreint la liberté de la presse. Cette grève testera sa capacité à apaiser les tensions sociales et politiques qui secouent le pays.
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