En Guinée, la transition ne prendra pas fin le 31 décembre 2024 comme s’y était initialement engagée la junte militaire au pouvoir.
Selon le média français RFI, l’annonce a été faite par le porte-parole du gouvernement de la transition au pouvoir, Ousmane Gaoual Diallo.
Les autorités guinéennes justifient leur décision par les contraintes liées à l’exécution de la charte de transition.
« Nous avons déjà abordé une autre phase qui est marquée dans l’article 2 de notre charte de la transition, c’est la refondation de l’État, on est déjà dans cette étape-là de la transition », aurait déclaré le porte-parole selon les informations rapportées par RFI.
Ainsi, la junte militaire au pouvoir en Guinée avec à sa tête le général Mamadi Doumbouya est sur le point de prolonger la transition en cours dans ce pays ouest africain.
Cependant, cette décision des autorités guinéennes n’est pas du goût de l’opposition qui s’inquiète d’ailleurs.
À en croire RFI, plusieurs parties d’opposition avaient clairement fait savoir qu’ils ne reconnaîtraient plus la légitimité du régime militaire au pouvoir après fin 2024.
« C’est vraiment inquiétant d’autant plus que, que ce soit le président de la Transition dans son discours sur l’année 2024, que ce soit au niveau du président du CNT ou au niveau du Premier ministre, il avait été dit que pour cette année-là, le référendum devrait être de mise et que les populations allaient voter oui ou non pour la nouvelle Constitution.
Mais que l’on oublie tous ces engagements et que l’on trouve une nouvelle stratégie pour semer la confusion, c’est vraiment inacceptable. Un rappel à l’ordre doit être fait », a déclaré Marc Yombouno, membre du bureau national du RPG Arc-en-ciel, d’après RFI.
Par ailleurs, notons que cette nouvelle décision de la junte guinéenne intervient alors que le projet de nouvelle constitution est en discussion dans le pays.