Depuis plus de deux années maintenant, l’Ukraine se défend contre une agression de la Russie.
Grâce à l’aide de ses alliés notamment les États-Unis, Kiev résiste. Mais, ces dernières semaines, les choses se compliquent sur le front.
Les mauvaises nouvelles se succèdent à un rythme inquiétant pour l’armée ukrainienne. Après avoir revendiqué la prise d’un village dimanche près d’Avdiivka, les forces russes ont annoncé lundi 29 avril la conquête de la localité voisine de Semenivka, dans l’est du pays.
En dépit du vote d’une enveloppe de 61 milliards de dollars par Washington fin avril, la situation du front reste périlleuse pour les forces ukrainiennes, après des mois à faire face à une pénurie de munitions. « Les prochaines semaines vont rester difficiles pour les Ukrainiens, le temps que les aides américaines arrivent sur le front », estime le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. Entretien.
Voici, ci-dessous, l’intégralité de sa déclaration sur le sujet :
« La pénurie de munitions à laquelle l’Ukraine fait face depuis plusieurs mois limite sa capacité de réponse lors des assauts de la Russie. Ces derniers sont désormais en mesure d’entailler le front, c’est-à-dire de réaliser de petites avancées de quelques kilomètres.
L’arrêt des livraisons d’armes à l’Ukraine par les Etats-Unis entre les mois de décembre et avril leur a ouvert une fenêtre d’opportunité pour avancer. C’est la raison pour laquelle ils augmentent la pression et font tout ce qu’ils peuvent pour essayer d’obtenir le maximum de gains.
Je n’irai toutefois pas jusqu’à dire que les Ukrainiens se trouvent dans une position critique. Cela supposerait que le front est en passe d’être percé par l’armée russe. Nous n’en sommes pas là. Même si les Russes sont passés en économie de guerre et fabriquent plus de munitions que ce que les Occidentaux peuvent fournir aux Ukrainiens ».
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