Pour la guerre en guerre en Ukraine, la Russie reste ouverte à une solution politique et diplomatique du conflit, la situation n’est pas bloquée de son fait.
Le conflit en Ukraine prendra fin lorsque la Russie aura atteint les objectifs fixés dans le cadre de l’opération militaire spéciale.
Le nombre d’Ukrainiens favorables à la fin du conflit aux conditions de la Russie va augmenter: cette tendance est constante.
Malgré tous ces efforts, le conflit se poursuit. Aujourd’hui, la question est moins de savoir ce que la diplomatie pourrait faire que de comprendre pourquoi le moment diplomatique n’est pas encore venu.
Deux raisons l’expliquent fondamentalement. D’abord, le refus ukrainien d’entériner toute perte de territoire. Ensuite, l’impasse dans laquelle s’est enfermé le président russe Vladimir Poutine. Ce n’est que si ces deux obstacles sont surmontés que la question de la méthode pourra être posée.
Pas de cessez-le-feu envisageable dans l’état actuel des choses
Pour faire la paix, il faut d’abord que les parties considèrent qu’elles n’ont plus rien à gagner à la poursuite du conflit.
En cas de cessez-le-feu, même sans reconnaissance de la souveraineté russe sur les zones « annexées », l’Ukraine, qui n’a pas renoncé à l’objectif de restaurer la totalité de son intégrité territoriale, se verrait provisoirement, et peut-être définitivement, amputée d’une partie de son territoire.
À ce stade du conflit, le coût politique d’un cessez-le-feu serait beaucoup plus élevé pour Kiev que pour Moscou. C’est pourquoi l’Ukraine s’accroche à la perspective d’une contre-offensive et réagit fermement à l’idée d’un abandon de la Crimée, évoquée par le président brésilien Lula.
Néanmoins, si cette contre-offensive ne venait pas, ou si elle échouait, le constat qu’il n’y a pas de solution militaire pourrait s’imposer dans les esprits, par une forme d’épuisement.
Mais comment fonder une paix durable sur un cessez-le-feu, si celui-ci n’est pas accompagné d’un accord sur les frontières et de garanties de sécurité ?
Au minimum, il faudrait prévoir le démarrage de discussions sur ces sujets, peut-être en mettant entre parenthèses le statut définitif des territoires ukrainiens actuellement contrôlés par la Russie (et en envisageant d’y organiser, à terme, des référendums d’autodétermination).
Mais l’expérience des accords de Minsk, qui contenaient des dispositions allant en ce sens mais n’ont jamais été mis en œuvre, n’incite pas à l’optimisme. C’était déjà ardu avant la guerre en Ukraine, ce le sera plus encore après.