Le Burundi est décidé à en découdre avec le Rwanda. Après avoir annoncé la semaine dernière la fermeture de ses frontières terrestres avec le pays de Paul Kagame, le Burundi vient de mettre en exécution sa menace d’expulser les ressortissants rwandais de son sol.
Depuis ce mercredi 10 janvier 2024, plusieurs ressortissants rwandais ont déjà été chassés du territoire burundais. Impossible jusque-là de dénombrer le chiffre exact car, le gouvernement refuse toute communication sur la question.
Cependant, selon les chiffres de l’ONG SOS Torture/Burundi, plus d’une trentaine de Burundais ont déjà été conduits à la frontière de Ruhwa dans le Nord Ouest du pays et remis aux autorités du pays.
Selon les informations rapportées par RFI, près d’une quarantaine sont retenus dans des cachots à Mugina par la ligue des jeunes du parti au pouvoir et attendent d’être conduit vers la frontière.
D’autres par contre ont été repérés dans plusieurs provinces et attendent toujours d’être conduit vers leur pays.
Pour justifier ces expulsions massives, le média local SOS Burundi affirme que ces ressortissants rwandais expulsés seraient en situation irrégulière. De plus, plusieurs abus auraient déjà été signalés dans les zones rurales.
Les autorités rwandaises quant à eux, ont réagi à la décision du Burundi en demandant simplement à ses ressortissants d’éviter d’aller dans des pays où ils ne sont pas les bienvenus.
Néanmoins, elles ont rassuré les ressortissants burundais présents sur leur territoire qu’ils ne subiront pas le même sort et qu’ils pouvaient librement vaguer à leur occupation sans la moindre crainte.
Pour rappel, la semaine dernière, le Burundi avait décidé de fermer ses frontières avec son voisin, le Rwanda. Selon les autorités burundais, Paul Kagame serait de mèche avec les groupes armés qui sévissent dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
« Après avoir constaté que nous avions un mauvais voisin, Paul Kagame (…), nous avons arrêté toute relation avec lui jusqu’à ce qu’il revienne à de meilleurs sentiments », avait déclaré le ministre burundais de l’intérieur, Martin Niteretse.
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