Le prix du poulet a connu une flambée spectaculaire dans ce pays d’Afrique du Nord, ce qui a provoqué une vive inquiétude au sein de la population. Cette hausse soudaine a fragilisé le pouvoir d’achat des ménages et a suscité de nombreuses interrogations sur les origines de cette envolée.
En Algérie, le poulet a longtemps été l’allié du quotidien, apprécié pour son goût et sa relative accessibilité. Présent dans presque tous les foyers, il a nourri des générations de familles modestes comme de classes moyennes.
Mais cette réalité a été bousculée par une flambée des prix qui a perturbé les habitudes alimentaires et pesé sur les budgets.
en effet, le jeudi 26 juin 2025, le prix du poulet a brusquement grimpé en Algérie. De 220 à 250 dinars algériens (DA) le kilo en début d’été, le tarif de gros est passé à 300–320 DA. Au détail, la hausse s’est fait sentir immédiatement, dépassant les 360 DA, avec des pics à 380 DA le kilo. Une montée fulgurante, alors que les budgets sont déjà mis à rude épreuve par les dépenses estivales.
En outre, la flambée des prix s’explique en partie par le retard dans la livraison de poulet congelé en provenance du Brésil, principal fournisseur de l’Algérie. Chaque décalage de cargaison perturbe l’équilibre du marché et fait aussitôt grimper les prix. Faiblement autonome, le secteur avicole national peine encore à répondre à la demande locale, révélant une dépendance persistante aux importations.
Les opérateurs du marché s’inquiètent, car cette situation pourrait se prolonger avec l’arrivée de l’été, saison traditionnellement marquée par une hausse de la consommation. La raréfaction temporaire du produit dans les circuits de distribution risque d’accentuer cette inflation, accentuant les tensions au sein des familles pour qui le poulet représente une source principale de protéines à moindre coût.
Par ailleurs, la hausse du prix du poulet dépasse le simple cadre économique. Elle soulève des enjeux sociaux majeurs, notamment la capacité des ménages à maintenir une alimentation équilibrée. Pour beaucoup, aucune alternative viable ne permet de remplacer le poulet sans alourdir davantage le budget, au risque d’une dégradation de la qualité nutritionnelle des repas.
Face à cette situation, plusieurs experts plaident pour une diversification des sources d’approvisionnement et un renforcement de la production locale, afin de réduire la dépendance aux importations. En attendant, les consommateurs doivent composer avec une facture plus lourde, dans un contexte économique déjà fragile.
Cette flambée met en lumière la vulnérabilité d’un marché étroitement lié aux flux internationaux et révèle les défis majeurs auxquels le secteur du poulet en Afrique du Nord doit faire face.
Face à cette crise, l’Algérie doit impérativement sécuriser son approvisionnement tout en protégeant le pouvoir d’achat des ménages, alors qu’une inflation alimentaire durable menace le quotidien de nombreux foyers.