Récemment, la compagnie aérienne flyEgypt a brutalement annoncé la cessation de ses activités et l’annulation de tous ses vols au départ du Caire et de Charm el-Cheikh.
La chute de cette compagnie à bas coût illustre une dégradation financière spectaculaire : alors qu’elle exploitait neuf avions à son apogée, flyEgypt ne disposait plus que d’un unique Boeing 737-800 en location auprès d’AerCap lors de son arrêt d’activité.
Son dernier vol, reliant Djeddah au Caire, a été effectué le 20 septembre 2024. Depuis, l’appareil est immobilisé à l’aéroport international du Caire pour maintenance.
La tentative de liquidation initiée par flyEgypt s’est heurtée à un refus catégorique de l’Autorité de l’aviation civile égyptienne (ECAA).
Cette dernière exige que la compagnie aérienne présente un plan de remboursement détaillé avant d’autoriser toute procédure de faillite.
Les créanciers, parmi lesquels figurent des voyagistes allemands et italiens, la société nationale de navigation aérienne égyptienne et même le fonds de sécurité sociale des employés, attendent le règlement de leurs créances.
Cette situation a créé une impasse juridique entre la compagnie et le régulateur, les avocats des deux parties tentant de trouver une issue à cette crise.
Fondée en 2015, flyEgypt opérait 21 routes vers 19 destinations dans dix pays, proposant des vols réguliers et des services charter vers les stations balnéaires de la mer Rouge.
L’échec de cette compagnie égyptienne révèle les défis auxquels font face les transporteurs aériens : coûts de maintenance élevés, conditions de location d’avions de plus en plus strictes et marges bénéficiaires réduites.
Si d’autres compagnies égyptiennes pourront probablement combler le vide laissé par flyEgypt, cette faillite soulève des questions sur la viabilité économique des petites compagnies aériennes face aux géants du secteur.