Grève des infirmières et sages-femmes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest après la hausse des décès en raison de la baisse des soins

Grève des infirmières et sages-femmes dans ce pays d'Afrique de l'Ouest après la hausse des décès liée à la baisse des soins

Crédit photo : Manager Santé

Quelque 85% des infirmières et sages-femmes étaient en grève le 11 juin 2025, dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment au Ghana.

En effet, le mouvement lancé depuis 2 juin dénonce les conditions de travail du personnel de santé, entraînant une hausse de la mortalité, selon l’Association des infirmières et des sages-femmes du Ghana (GRNMA).

Le GRNMA estime que plus de 128.000 infirmières et sages-femmes sont en grève le 11 juin 2025.

Les autorités ghanéennes et le personnel médical subissent une pression croissante pour sortir de cette crise, face à la pénurie de personnel dans les services hospitaliers et les centres médicaux.

Depuis le 2 juin, les consultations externes sont suspendues et environ 1.600 lits restent inutilisés à l’hôpital universitaire de Korle-Bu à Accra, la capitale.

Les employés de la morgue de l’hôpital signalent une augmentation quotidienne des décès, avec au moins 20 à 25 décès par jour, depuis le début de la mobilisation, selon les médias locaux.

Felix Kesse, 18 ans, est décédé le 10 juin après avoir été refusé dans trois hôpitaux, a déclaré à l’AFP son père Agyarkor Kesse.

« J’ai conduit mon fils d’abord à l’hôpital gouvernemental de Kpone (proche de la capitale). À notre arrivée, on nous a dit que les infirmières étaient en grève. Nous étions impuissants« , a confié d’une voix tremblante le père du défunt.

Le personnel médical en grève demande un 13e mois de salaire, des primes de carburant, des indemnités pour les postes en zones rurales et un soutien pour le renouvellement des licences, des mesures absentes du budget 2025.

Le ministre délégué des Finances ghanéen réagit à la grève des infirmières et sages-femmes

« Nos revendications ne sont pas excessives. Nos principales demandes peuvent être satisfaites sans délai« , a indiqué à l’AFP le secrétaire général de la GRNMA, David Tenkorang-Twum.

Le ministre délégué des Finances ghanéen, Thomas Nyarko Ampem, a affirmé le 10 juin lors d’un point presse que la satisfaction des revendications coûterait plus de 2 billions de cédis (environ 165 millions d’euros), mettant en danger les efforts de redressement fiscal du pays.

Malgré les tentatives de dialogue entre les autorités et le GRNMA, les négociations ont de nouveau échoué au cours des derniers jours, poussant le syndicat à maintenir son mouvement de grève.

En attendant un accord entre les deux parties, le ministre de la Santé, Kwabena Mintah Akandoh, a lancé un appel aux infirmières et sages-femmes retraitées afin qu’elles se portent volontaires pour pallier la pénurie critique de personnel.

Avec AFP

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