En Libye, la société Sarir pour les opérations pétrolières a annoncé le lundi 28 juillet 2025, à l’occasion de sa réunion technique avec la National Oil Corporation (NOC), avoir atteint un volume quotidien de production de 54 000 barils de pétrole brut.
Ce niveau s’inscrit dans la dynamique insufflée par la compagnie pétrolière nationale libyenne, déterminée à accélérer la relance de la production pétrolière du pays après plus d’une décennie de turbulences.
Autre motif de satisfaction ; la direction sécurité de Sarir a franchi la barre des 2 000 jours sans incident entraînant d’arrêt de travail.
L’entreprise affirme également avoir maintenu des niveaux très faibles de torchage de gaz associé sur l’ensemble de ses champs en activité, renforçant ainsi ses engagements en matière de préservation de l’environnement.
La société a par ailleurs soumis à la NOC un plan d’extension de ses capacités à travers le forage de nouveaux puits, soulignant que les études géologiques et de réservoirs sont déjà prêtes. Elle conditionne toutefois la mise en œuvre de ce projet à l’obtention d’un soutien financier approprié.
1,376 million barils de pétrole brut par jour
Cette annonce intervient dans un contexte plus large de rebond pour l’industrie pétrolière libyenne. Le 13 juillet, la NOC avait déjà fait état de niveaux de production record : 1,376 million de barils de brut par jour, 52 350 barils de condensats, et 2,599 milliards de pieds cubes de gaz naturel. Des chiffres qui rappellent le potentiel colossal de la Libye, première réserve pétrolière du continent.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, le secteur pétrolier libyen a été profondément affecté par l’instabilité politique.
Mais en 2023, le pays est parvenu à dépasser le Nigeria, s’imposant comme premier producteur de pétrole en Afrique.
Un partenaire stratégique pour l’Europe
La guerre en Ukraine a redéfini les priorités énergétiques de l’Europe. Désormais, la Libye, avec ses réserves abondantes et sa proximité géographique, apparaît comme un fournisseur stratégique.
De nombreuses compagnies étrangères, notamment européennes, sont déjà actives dans le pays ou envisagent de s’y implanter.
Cette dynamique continentale n’est pas exclusive à la Libye. D’autres pays africains comme le Sénégal, la Mauritanie ou encore la Côte d’Ivoire s’invitent désormais dans le club des producteurs d’or noir.