« Grâce aux BRICS, le Sénégal pourra profiter des différentes opportunités pour plus d’indépendance ». Ce sont-là les propos Djibril Gningue, analyste sénégalais et directeur de l’Unité de recherche paix et sécurité du GRADEC qui s’est prononcé sur les avantages que Dakar pourrait gagner à adhérer à cette alliance composée du Brésil, de la Russie, de la Chine, de l’Inde et de nombreux autres pays.
Pour celui-ci, en adhérant aux BRICS, plusieurs possibilités se présentent au Sénégal sur le plan économique, politique et géopolitique.
« Les motivations du Sénégal seraient liées très probablement à un contexte sous-régional très défavorable, caractérisé notamment par un niveau d’échanges très faible, contexte sous-régional caractérisé également par l’insécurité et l’instabilité », soutient-il.
D’un autre côté, Dakar souhaite mettre en œuvre sa Vision 2050.
Celle-ci vise une « souveraineté du Sénégal au plan politique, économique, social et culturel, à travers l’industrialisation et le développement de tous les secteurs essentiels », rappelle M.Gningue.
Il souligne que les BRICS œuvrent pour un « monde plus juste, plus équilibré, un monde multipolaire ».
Même son de cloche chez Djibril Gningue, analyste sénégalais.
« Les conditions défavorables qui ont poussé le Sénégal à intégrer les BRICS peuvent se résumer aux rapports inégaux qui existent entre le Sénégal -entre les pays de l’Afrique de l’Ouest d’une manière générale- et l’Union européenne », a-t-il expliqué.
Djibril Gningue a commenté ainsi l’annonce de la cheffe de la diplomatie sénégalaise qui avait déclaré avoir approché le groupe en vue d’une possible adhésion.
Selon lui, plusieurs effets pourraient se dégager pour le pays africain en cas d’intégration au sein des BRICS : un meilleur accès aux marchés mondiaux, plus de financement pour les projets d’infrastructure, consolidation du rôle de facilitateur dans les crises au niveau de la sous-région, meilleure assistance auprès des organisations sous-régionales avec d’autres membres des BRICS.