Global gateway : pour contrer la Chine, l’UE a pris une lourde décision ; Xi Jinping dos au mur

Global gateway : pour contrer la Chine, l'UE a pris une lourde décision ; Xi Jinping dos au mur

Crédit : Twitter / @upholdreality

L’Union européenne veut muscler les investissements des entreprises dans les pays du Sud, dans le cadre de sa stratégie « Global gateway » lancée en 2021 pour contrer l’influence chinoise en Afrique, a-t-elle annoncé jeudi.

Cette initiative visait à mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros de fonds publics et privés d’ici à 2027 pour financer des projets d’infrastructure à travers le monde, en réponse notamment à l’initiative chinoise des « Nouvelles routes de la soie ».

Un objectif qui a d’ores et déjà été dépassé, s’est félicitée jeudi la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en accueillant à Bruxelles une douzaine de dirigeants de pays du Sud, et les représentants de plus de 150 grandes entreprises européennes.

« En quatre ans, nous avons déjà mobilisé plus de 306 milliards d’euros » via Global Gateway, « et je suis convaincue que nous dépasserons les 400 milliards d’euros d’ici à 2027« , a-t-elle lancé, en annonçant la création d’une plateforme centralisée pour encourager l’implication des entreprises.

En outre, dans un monde où les barrières douanières se multiplient et deviennent « un outil géopolitique », elle a présenté l’UE comme un partenaire international fiable, qui noue avec les pays tiers des accords « basés sur des intérêts communs et le respect de la souveraineté ».

A l’inverse, pour certains Etats, « les contrôles à l’exportation sont devenus un instrument politique, un moyen de nuire à la concurrence et d’arracher des concessions », et certains « investissements étrangers non viables » génèrent « des niveaux d’endettement insoutenables dans un trop grand nombre de pays« , a-t-elle lancé.

Une allusion à peine voilée aux politiques commerciales des Etats-Unis et de la Chine.

Plusieurs participants au forum ont salué la volonté d’accroître la mobilisation des entreprises européennes. « Dès que je suis entré dans la salle, j’ai senti l’odeur de l’argent », a même plaisanté le président sud-africain, Cyril Ramaphosa.

Mais la stratégie de l’UE est critiquée par certaines ONG.

« Le budget de l’aide au développement est utilisé de plus en plus pour favoriser les entreprises européennes et des intérêts géopolitiques« , au détriment des populations locales ou des objectifs climatiques, a estimé Frank Vanaerschot, directeur du collectif d’associations Counter Balance.

 Avec AFP

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp