Après des mois d’atermoiements, le Ghana vient d’engager une offensive décisive pour résorber son énorme dette de plus de 7700 milliards de FCFA (13 milliards de dollars) auprès des créanciers privés.
Des accords de confidentialité ont été conclus avec les détenteurs d’euro-obligations, prélude aux véritables négociations de restructuration de dette.
Le pays a même déjà transmis une proposition formelle de réaménagement à un groupe représentatif regroupant les géants obligataires comme BlackRock, Amundi ou Ashmore. Une étape cruciale pour répondre aux exigences du FMI et débloquer une nouvelle aide vitale.
Car c’est bien la condition fixée par l’institution de Washington pour verser 600 millions de dollars supplémentaires au titre du plan de sauvetage de 3 milliards de dollars.
Celui-ci reste dans l’impasse tant qu’Accra ne conclut pas un allègement durable de son fardeau avec l’ensemble des créanciers.
Une lourde dette de plus de 7700 milliards FCFA pour le Ghana
Une gageure de taille pour ce pays en pleine dépression économique après les chocs du Covid et de la guerre ukrainienne.
Son ardoise extérieure flirte avec les 7700 milliards de francs CFA selon la Banque mondiale, un montant astronomique pour les très fragilisées finances publiques.
Le gouvernement n’a d’autre choix que d’y remédier après avoir dû se résoudre en 2023 à se placer sous l’aile protectrice du G20, incapable d’honorer ses engagements. Un premier plan de restructuration a été conclu en janvier avec les créanciers bilatéraux sur 5,4 milliards.
Mais c’est bien le volet privé, représentant près de 13 milliards de dettes, qui concentre désormais l’essentiel des efforts après l’ouverture officielle des négociations.
Un dossier épineux, mais dorénavant la priorité absolue pour le Ghana, qui espère voir enfin le bout du tunnel de l’insoutenabilité de sa dette.
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