Le Ghana semble vouloir oublier ses fournisseurs occidentaux pour se tourner vers l’essence de la raffinerie d’Aliko Dangote.
En effet, selon les informations relayées par nos confrères d’Or Noir Africa, le Ghana envisage de s’approvisionner en carburant auprès de la raffinerie Dangote au Nigeria.
C’est une décision qui pourrait à terme marquer un changement majeur mettant fin à des décennies d’importations européennes.
La nouvelle a été rendue publique par Mustapha Abdul-Hamid, président de l’Autorité nationale du pétrole ghanéenne, sur un ton hypothétique certes, mais réaliste.
Pourquoi le Ghana choisit l’essence de la raffinerie d’Aliko Dangote ?
La raffinerie Dangote, avec sa capacité prévue de 650 000 barils par jour, représente une alternative prometteuse aux importations mensuelles de carburant évaluées à 400 millions de dollars en provenance de Rotterdam. Cette infrastructure, la plus importante d’Afrique, symbolise une nouvelle autonomie énergétique continentale.
L’impact économique attendu dépasse le simple cadre des hydrocarbures.
La proximité géographique entre le Ghana et le Nigeria devrait engendrer une réduction significative des coûts de transport, avec des répercussions positives sur les prix à la consommation.
De plus, une possible réorientation pourrait également catalyser l’intégration économique régionale.
La perspective d’une monnaie commune, évoquée par les autorités ghanéennes, renforcerait l’autonomie financière vis-à-vis du dollar, tout en consolidant les échanges intra-africains.
Pour le Ghana, dont l’économie reste fortement dépendante du secteur extractif, cette transition vers un approvisionnement régional en carburant marque une étape cruciale vers une plus grande indépendance économique.
La raffinerie Dangote incarne ainsi non seulement une prouesse technologique africaine, mais aussi un instrument de transformation des relations économiques régionales.