Alors que le Ghana traverse une période économique difficile, le gouvernement a décidé d’investir massivement dans un projet d’infrastructure majeur : la reconstruction de l’autoroute Accra-Tema.
Lancé le 26 août, ce chantier d’envergure, estimé à 206 milliards de FCFA, soulève de nombreuses questions.
Un choix stratégique du Ghana en dépit des contraintes
La décision d’allouer une telle somme à un projet routier, alors que le pays fait face à une crise économique, peut sembler paradoxale.
Pourtant, les autorités ghanéennes y voient un investissement stratégique. Cette autoroute, véritable artère vitale pour l’économie du pays, relie les deux principales villes portuaires et supporte un trafic quotidien de plus de 45 000 véhicules.
Sa modernisation est donc perçue comme un moyen de stimuler la croissance économique, d’améliorer la connectivité et de renforcer l’attractivité du pays.
Par ailleurs, afin de limiter l’impact financier de ce chantier sur les finances publiques, le gouvernement a opté pour un partenariat public-privé.
L’entreprise locale Maripoma sera chargée de réaliser les travaux, avec le soutien du Fonds d’investissement pour les infrastructures du Ghana. Ce mode de financement permet de répartir les risques et de mobiliser des capitaux privés pour des projets d’envergure.
Au-delà de l’amélioration des infrastructures de transport, ce projet revêt une dimension symbolique forte.
En investissant dans la reconstruction de cette autoroute, construite à l’époque de Kwame Nkrumah, le gouvernement souhaite rendre hommage à l’héritage du père de la nation ghanéenne et affirmer sa volonté de poursuivre le développement du pays.
Les défis à relever
Si ce projet est ambitieux, il n’est pas exempt de défis. La réussite de ce chantier dépendra de plusieurs facteurs, notamment de la capacité du gouvernement à maintenir la stabilité macroéconomique, de l’efficacité du partenariat public-privé et de la maîtrise des coûts.
Il sera également essentiel de veiller à ce que les bénéfices de ce projet soient équitablement répartis et qu’il contribue à améliorer les conditions de vie des populations locales.
Au final, le choix du gouvernement ghanéen d’investir massivement dans la reconstruction de l’autoroute Accra-Tema est un signal fort de sa volonté de poursuivre le développement du pays, même en période de crise. Ce projet ambitieux, s’il est mené à bien, pourrait constituer un véritable moteur de croissance pour l’économie ghanéenne.