Au Ghana, la Commission électorale a validé ce 20 septembre 2024, la candidature de treize prétendants à l’élection présidentielle du 7 décembre prochain.
Cette annonce marque une étape cruciale dans la course à la succession du président sortant Nana Akufo-Addo, inéligible après deux mandats.
Parmi les candidats retenus, deux figures se détachent : le vice-président Mahamudu Bawumia, représentant le Nouveau parti patriotique (NPP) au pouvoir, et John Mahama, chef de l’opposition et candidat du Congrès national démocratique (NDC).
Leur duel, qui s’annonce serré, revêt une dimension historique : pour la première fois, deux candidats originaires du nord du Ghana s’affronteront pour la présidence.
La fermeture de l’ambassade du Ghana à Paris, annoncée récemment, jette une ombre sur cette campagne.
Cette décision, motivée par des restrictions budgétaires, soulève des interrogations sur la capacité du futur gouvernement à maintenir la présence diplomatique du pays à l’international.
La crise économique qui secoue le Ghana depuis plusieurs années occupe une place centrale dans les débats. L’inflation galopante et la dépréciation de la monnaie locale ont conduit le pays à solliciter l’aide du Fonds monétaire international (FMI). Le plan de sauvetage de 3 milliards de dollars obtenu en mai dernier cristallise les attentes et les critiques.
Dans ce climat tendu, le NDC a récemment organisé des manifestations nationales, exigeant un audit judiciaire des listes électorales.
L’opposition accuse la Commission électorale et le parti au pouvoir de manipulation du registre électoral, pointant notamment l’inclusion présumée de plus de 50 000 personnes décédées.
Alors que le Ghana, longtemps considéré comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, s’apprête à vivre une élection présidentielle cruciale, l’enjeu dépasse largement ses frontières.
L’issue du scrutin sera scrutée de près par une communauté internationale préoccupée par la montée des tensions dans la région.