Si dans plusieurs pays africains, la peine de mort est abolie, dans certains, elle est toujours de mise. C’est le cas du Ghana.
Les individus mis aux arrêts dans l’affaire de tentative de renversement du gouvernement ghanéen il y a 3 ans sont désormais fixés sur le sort.
Ce mercredi 24 janvier 2024, six personnes dont 3 soldats ont été condamnées à la peine capitale. Ils ont été reconnus coupable de tentative de coup d’Etat contre le gouvernement en place en 2021.
Bien que la peine de mort est toujours en vigueur dans le pays, elle n’a pas été appliquée depuis maintenant 30 ans. Cette condamnation marque donc la première depuis trois décennies.
Cette sentence résulte d’un procès pour trahison. Pour le procureur général du Ghana, Godfred Yeboah Dame, l’acte de ces individus est un délit de trahison et à ce titre, il est passible de peine de mort.
« Il s’agit d’un jugement important, car la Constitution assure la stabilité de la nation et réprimande toute tentative de renversement d’un gouvernement », a-t-il souligné.
En effet, en 2021, neuf individus dont six militaires avaient été arrêtés dans un stand de tir à Accra manipulant des armes à feu. Selon les enquêtes et les documents rendus publics lors du procès, des écoutes téléphoniques avaient conduits à une forge ou les mis en cause auraient passer des commandes d’armes.
Poursuivis pour complot visant à commettre une trahison, ils ont tous plaidé non-coupables à la barre. Selon le procureur, ils appartenaient à une organisation, « Take Action Ghana » et prévoyaient d’initier des manifestations dans le but de renverser le pouvoir en place.
Des neuf accusés, trois ont été acquittés au terme du procès. Il s’agit d’un ex patron de la police, un colonel et un officier subalterne.
Par ailleurs, rappelons qu’en juillet 2023, le Ghana avait voté une loi pour l’abolition de la peine de mort pour les crimes dits « ordinaires ». Cependant, elle est toujours en vigueur pour ceux de « haute trahison ».
Restez à jour en vous abonnant à notre canal Telegram.