Fraîchement investi, le nouveau président du Ghana John Mahama a constitué la liste des ministères de son gouvernement. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé de main morte.
En effet, il a drastiquement diminué l’effectif. Concrètement, le 9 janvier 2025, le président John Mahama a tenu sa parole de constituer au plus tôt un gouvernement.
Il a en ce sens signé un décret exécutif qui précise la liste des ministères présents dans son gouvernement.
Il a réduit le nombre de ministères de 30 à 23 en se basant sur l’article 11 (3) de la loi sur la fonction publique de 1993.
Une restructuration gouvernementale significative au Ghana par le président John Mahama
Parmi les changements notables, on observe la création du ministère du Développement et de l’Autonomisation de la jeunesse.
C’est un changement qui semble reflèter l’engagement de Mahama envers les jeunes générations.
Certains ministères ont également été renommés pour mieux correspondre aux défis actuels.
Ainsi, le ministère des Sports devient le ministère des Sports et des Loisirs, celui de l’Energie est rebaptisé ministère de l’Energie et de la Transition verte, et le ministère des Communications devient le ministère de la Communication, de la Technologie numérique et des Innovations.
Suppression de plusieurs ministères
Les médias locaux rapportent que plusieurs ministères ont été supprimés, notamment ceux de l’Information, de la Sécurité nationale, des Affaires parlementaires, du Développement ferroviaire, de l’Assainissement et des Ressources en eau, des Chefferies et Affaires religieuses, et celui des Entreprises publiques.
Cette réduction vise à rationaliser les dépenses publiques et à améliorer l’efficacité de l’action gouvernementale.
Notons que cette restructuration intervient dans un contexte économique difficile pour le Ghana.
Le taux d’inflation a atteint 23,8% en décembre 2024, et le taux de chômage est passé à 3,1% en 2023.
La dette publique est en restructuration, et le pays a sollicité un prêt de 3 milliards de dollars du FMI en 2023 pour faire face à la crise de la dette.