Le président français Emmanuel Macron a appelé le mardi 4 juin 2024, le mouvement islamiste palestinien Hamas, « dont la responsabilité est écrasante », à accepter l’accord de cessez-le-feu mis sur la table par son homologue américain Joe Biden, selon l’Elysée.
« Les otages, dont nos deux compatriotes, doivent enfin être rendus à leurs familles. Le calvaire des Palestiniens à Gaza doit prendre fin« , a-t-il dit au cours d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Le président américain a présenté la feuille de route qu’il a dévoilée vendredi comme une initiative israélienne.
Netanyahu a insisté auprès de M. Macron sur le fait que celle-ci « permet à Israël d’atteindre tous les buts de guerre qu’il s’est fixés, y compris l’élimination du Hamas« , qui, a-t-il dit, est un « objectif fondamental d’Israël dans cette guerre« , « en même temps que la libération des otages », selon un communiqué du bureau du Premier ministre israélien.
« L’Autorité palestinienne, réformée et renforcée » doit « assurer la gouvernance de Gaza » et ce territoire « faire partie intégrante d’un futur Etat palestinien », a de son côté estimé le président français, selon l’Elysée.
Macron a aussi fait état de son « attachement » à la sécurité d’Israël et redit que la « France était déterminée à contribuer à un cadre de paix et de sécurité pour tous ».
Le 24 mai, il s’est entretenu de ces enjeux avec le Premier ministre du Qatar Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani et les ministres saoudien, égyptien et jordanien des Affaires étrangères à l’Elysée.
Emmanuel Macron a par ailleurs appelé à « la plus grande retenue » à la frontière entre Israël et le Liban où les échanges de tirs se sont multipliés ces derniers jours, de même que les attaques ciblées menées par Israël sur le territoire libanais.
Paris reste « pleinement engagée pour prévenir tout risque d’escalade » et « promouvoir une solution diplomatique » à cette frontière.
Par ailleurs, la France « fera pression », avec ses partenaires internationaux, sur l’Iran pour qu’il « respecte ses obligations internationales » en matière de nucléaire, a assuré Emmanuel Macron au Premier ministre israélien.
« Le président a fait état de sa vive inquiétude quant à la trajectoire du programme nucléaire iranien« , a notamment relevé la présidence française.
Paris, ensemble avec Londres et Berlin, a déposé lundi une proposition de résolution auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) condamnant l’Iran pour son manque de coopération avec cette organisation et exigeant que Téhéran rende des comptes.
Avec AFP
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