Sous la pression de Donald Trump dans le dossier de Gaza, l’Egypte, un pays d’Afrique du Nord se rapproche de la Russie.
Après quinze mois de conflit entre Israël et le Hamas, la bande de Gaza est devenue un territoire quasi invivable pour les millions de Palestiniens qui y résident.
Pour répondre à cette situation, Donald Trump a suscité la controverse en annonçant son intention de transférer les habitants de Gaza, surnommés les « Gazouites », vers la Jordanie et l’Égypte.
Cette proposition a provoqué une vive opposition au sein du monde arabe. Toutefois, en raison de leur dépendance à l’égard de l’aide militaire et économique américaine, ces deux pays ne peuvent se permettre une confrontation directe avec le président des États-Unis.
Face à cette impasse, l’Égypte et plusieurs pays arabes ont conçu un plan de reconstruction de Gaza s’étendant sur cinq ans. Ce projet prévoit une gouvernance excluant aussi bien le Hamas que l’Autorité palestinienne.
Un sommet de la Ligue arabe est prévu au Caire, la capitale d’Egypte, le 4 mars afin d’entériner ce plan.
Gaza : l’Égypte intensifie ses relations avec la Russie en réponse à la pression de Donald Trump
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Ati, a échangé par téléphone avec son homologue russe, Sergey Lavrov, le jeudi 27 février 2025.
Les deux ministres ont discuté de la situation à Gaza, des préparatifs du sommet arabe et des efforts égyptiens visant à assurer un cessez-le-feu durable.
Ils ont également échangé sur le plan en cours d’élaboration pour reconstruire Gaza. Ce plan implique que les Palestiniens restent sur leurs terres.
Devant la Russie, l’Égypte a réaffirmé son opposition à toute tentative de déplacement des Palestiniens de Gaza. Elle a plaidé en faveur d’une solution politique permanente et équitable à la question palestinienne.
Notons que l’Egypte et la Russie font tous les deux partie du bloc des BRICS.