Au Gabon, au terme de l’élection présidentielle du samedi 12 avril 2025, le général Brice Clotaire Oligui Nguema désormais ex président de la transition, a remporté le scrutin avec taux impressionnant.
En effet, selon les résultats provisoires proclamés par le dimanche 13 avril 2025, par le ministère de l’Intérieur, Brice Clotaire Oligui Nguema a été élu avec plus de 90,35 % des suffrages exprimés.
Cependant, son principal adversaire, Alain Claude Bilie By-Nze, ancien Premier ministre du régime déchu d’Ali Bongo, a fustigé une élection « opaque et contestable ».
Arrivé en deuxième position avec un total de 3,02% des suffrages exprimés selon les résultats provisoires, Alain Claude Bilie By-Nze a qualifié la présidentielle de « mascarade ».
En effet, au lendemain de la proclamation des résultats provisoires par le ministère gabonais de l’Intérieur, l’ancien Premier ministre d’Ali Bongo s’est exprimé face à la presse le lundi 14 avril 2025.
Lors de son intervention, le farouche opposant au général Brice Clotaire Oligui Nguema a reconnu sa défaite face à son adversaire.
S’il a souhaité bonne chance au président élu, Alain Claude Bilie By-Nze a tenu à souligner qu’il ne s’agissait pas de félicitations.
En effet, l’ex membre du régime Bongo estime qu’il s’agit selon les informations rapportées par les médias locaux, d’ « une victoire arrachée dans des conditions opaques et contestables ».
« L’élection présidentielle du 12 avril a livré ses premiers résultats. Ceux-ci donnent le candidat (Brice Clotaire Oligui Nguema), soutenu par tout l’appareil militaro-politico-administratif de l’Etat, vainqueur à plus de 90 % des suffrages estimés », a-t-il déclaré.
« Faut-il féliciter une victoire arrachée dans des conditions aussi opaques et contestables ? », s’est-il interrogé.
Selon Bilie By-Nze « l’addition des suffrages attribués à chaque candidat donne un total de 95,18 %, soit 4,82 % de suffrages qui manqueraient au compteur », ce qui selon lui « suffit à discréditer cette élection ».
Il a par la suite dénoncé « une orchestration du faux, une confiscation du vrai ».
Toutefois, l’ancien Premier ministre du régime Ali Bongo a fait savoir qu’il n’entendait pas saisir la Cour constitutionnelle.
« Je ne perdrai pas mon temps à saisir la Cour constitutionnelle. Je ne conteste pas un chiffre, je conteste tout un chiffrage », a-t-il lancé.