Au Gabon, le gouvernement semble avoir trouvé la solution en déployant des centrales électriques flottantes pour résoudre le problème de délestage au grand bonheur des populations.
En effet, les autorités gabonaises ont officialisé une nouvelle convention avec la société turque Karpowership.
L’accord, signé le 15 février 2025 à Libreville par les ministres de l’Énergie, de l’Économie et du Budget, vise à fournir une réponse immédiate à la crise énergétique qui secoue le pays.
À travers ce partenariat révisé, le gouvernement espère stabiliser un réseau électrique fragilisé par des années de sous-investissement.
Au cœur de cette stratégie, deux centrales électriques flottantes, qui sont en réalité des navires énergétiques, qui depuis le week-end dernier, ont commencé à injecter 70 MW supplémentaires dans le réseau électrique national.
Une capacité qui devrait atténuer la pression sur l’offre électrique nationale, alors que la demande, estimée à 1 039 MW, dépasse largement la production actuelle.
Ce nouvel accord marque une rupture avec la précédente version du contrat, signée en 2023 et vivement critiquée pour son coût jugé excessif.
Initialement, le Gabon devait verser une redevance mensuelle de 12 milliards FCFA (19 millions de dollars) et assurer l’approvisionnement en carburant des unités flottantes.
Des conditions dénoncées par plusieurs acteurs économiques et politiques, notamment après l’ouverture d’une enquête de la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI).
Dans la version renégociée, la tarification a été revue à la baisse, bien que les nouveaux montants n’aient pas été officiellement dévoilés.
De plus, l’accord prévoit une conversion progressive des installations au gaz naturel liquéfié (GNL), une option plus économique et moins polluante que le fioul actuellement utilisé.
Quoi qu’il en soit, c’est une lueur d’espoir pour les populations avec ce déploiement des centrales électriques flottantes pour conjuguer au passé les problèmes de délestage.
Une crise énergétique persistante
Depuis plusieurs mois, Libreville et d’autres villes du pays subissent des délestages répétés, plongeant les ménages et les entreprises dans l’incertitude.
Une situation largement attribuée au vieillissement des infrastructures électriques et à l’absence d’investissements dans le secteur durant près de quinze ans.
En 2023, le Gabon affichait une capacité installée de 704 MW, bien en deçà des besoins du pays. Conscient des défis, le gouvernement a inscrit dans son Plan national de développement pour la Transition (PNDT) un objectif ambitieux : atteindre 1 280 MW de puissance installée, notamment grâce aux énergies renouvelables.
En parallèle de l’accord avec Karpowership, d’autres mesures d’urgence sont prévues, dont le déploiement de groupes électrogènes d’une capacité combinée de 2 350 kVA pour renforcer temporairement l’offre en électricité.