Les nouvelles ne sont pas bonnes pour l’ex-président Ali Bongo même si pour l’instant aucune procédure judiciaire au Gabon n’est engagée contre lui.
Toutefois, selon une source proche de l’enquête citée par RFI, ce dernier aurait perçu 266 milliards de francs CFA (soit environ 406 millions d’euros) via des virements jugés irréguliers en dix ans.
Le parquet, précise un média français, soupçonne l’acquisition de biens immobiliers à l’étranger grâce à des rétrocommissions sur des contrats militaires, et évoque aussi des ventes illicites de ressources naturelles.
Du côté des autorités gabonaises, les accusations de torture émises par la famille Bongo sont fermement rejetées.
Concernant la situation de l’ancien chef de l’État, des responsables proches de Brice Oligui Nguema soulignent qu’Ali Bongo est apparu en public à plusieurs reprises dans sa résidence de La Sablière, où il aurait célébré son anniversaire, reçu des dirigeants étrangers et des journalistes. Ils rappellent également qu’il a refusé à plusieurs reprises de quitter le territoire.
La famille Bongo, de son côté, remercie l’Union africaine et les « partenaires internationaux » pour leur soutien, qu’elle estime avoir été décisif dans leur libération. Elle appelle désormais à une mobilisation pour faire la lumière sur les conditions de détention qu’elle dénonce, et entend poursuivre ses démarches devant les juridictions internationales.
Pour rappel, Ali Bongo, ancien président gabonais, a été entendu mardi 1er juillet à Paris par deux juges d’instruction à propos de la plainte dans laquelle il dénonce sa « séquestration arbitraire » par le nouveau pouvoir après le coup d’Etat d’août 2023, tandis que sa famille avance des « tortures ».
La plainte avec constitution de partie civile avait été déposée en mai 2024 par le chef d’Etat déchu, qui a quitté à la mi-mai le Gabon pour l’Angola, avec son épouse, Sylvia, et leur fils Noureddin, également plaignants, tout comme deux fils de l’ex-président, Bilal et Jalil.