Au Gabon, l’exécutif dirigé par le président Brice Clotaire Oligui Nguema vient de porter un énorme coup dur à l’Union européenne (UE).
En effet, Libreville a annoncé rompre son accord de pêche avec l’Union européenne.
A l’issue du Conseil des ministres du mercredi 04 juin 2025, le chef d’État gabonais a dénoncé l’accord de pêche conclu en 2007 avec l’organisation européenne.
Le nouveau dirigeant gabonais a instruit son équipe gouvernementale de faire part de sa décision à l’institution concernée.
Pour Libreville, il s’agit d’un partenaire profondément déséquilibré et défavorable aux intérêts de ce pays de l’Afrique centrale.
Toutefois, les autorités gabonaises ont clairement démontré leur désaccord vis-à-vis de cet accord signé avec l’UE, ils laissent cependant, une porte ouverte pour une négociation.
« Le Chef de l’État a indiqué que cet accord, dans sa formulation actuelle, ne saurait être reconduit en l’état.
Il a souligné le caractère profondément déséquilibré du partenariat, dont les retombées économiques pour l’État gabonais restent largement insuffisantes, au regard de la richesse extraite de nos eaux territoriales par les flottes européennes », indique le communiqué final du Conseil des ministres.
« Cette dénonciation doit ouvrir la voie à une possible renégociation sur des bases rééquilibrées ou à l’exploration de nouveaux partenariats plus alignés sur les priorités nationales, notamment la mise en place de prérequis essentiels, pour lesquels le Gouvernement est appelé à s’impliquer pleinement, comme la réalisation des infrastructures indispensables au développement de cette filière : zones de débarquement modernes, entrepôts frigorifiques, unités de transformation industrielle, chantiers navals, etc », a ajouté le communiqué.
Une décision à laquelle l’Union européenne n’a pas tardé à réagir.
« Nous avons accueilli cette décision avec surprise (…), avec une certaine déception parce que c’est une coopération ancienne qui a été conçue pour essayer de soutenir un intérêt mutuel », a déclaré Cécile Abadie, ambassadrice cheffe de la délégation de l’Union européenne au Gabon, selon le média français RFI.
La représentation diplomatique de l’organisation européenne a toutefois fait savoir que l’UE restait disponible pour des négociations.