Libreville, la capitale du Gabon, a accueilli lundi 3 novembre 2025 la remise d’un certificat de reconnaissance décerné par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). La distinction, habituellement remise au siège de l’OACI à Montréal, a été attribuée sur place pour saluer les progrès accomplis par le Gabon dans la mise en œuvre de son système national de supervision de la sûreté.
La cérémonie s’est déroulée à l’ouverture de la première réunion du Groupe de planification et de mise en œuvre du Système de l’Aviation Afrique–Océan Indien. Alexandre Barro Chambrier, vice-président du gouvernement, présidait les débats aux côtés du ministre d’État chargé des Transports, Ulrich Manfoumbi Manfoumbi. Bref. Le président Brice Clotaire Oligui avait placé l’événement sous son haut patronage.
Un bond de 18 points lors de l’audit de juillet
Romain Ekoto, directeur du Bureau régional Afrique de l’Ouest et du Centre de l’OACI, a remis le document officiel. L’audit USAP-CMA conduit en juillet 2025 a permis au Gabon d’obtenir un indice global de durabilité de 78,77 %, soit une progression de 18,33 points par rapport à la précédente évaluation.
Cette performance confirme les investissements consentis par Libreville dans la surveillance aérienne. Les autorités avaient préparé ce contrôle durant plusieurs mois, multipliant les vérifications sur le terrain, notamment à l’aéroport Léon Mba.
La notation place désormais le pays au-dessus de la moyenne africaine fixée à 75 % par le Plan Régional de mise en œuvre pour la Sûreté et la Facilitation. Les efforts se concentrent sur la formation du personnel, la certification des installations et la coordination entre les différents acteurs opérant sur les plateformes aéroportuaires. Enfin, le résultat obtenu pourrait faciliter la levée de certaines restrictions pesant encore sur les compagnies nationales.
Une fusion qui redessine la gouvernance aérienne
Du 3 au 7 novembre 2025, les participants examinent les mécanismes de performance en sécurité aérienne régionale et les plans de navigation. La réunion marque aussi la fusion des anciens groupes APIRG et RASG-AFI sous l’entité unique AASPG.
L’objectif avoué consiste à améliorer la cohérence des politiques et accélérer la croissance du transport aérien africain. Les discussions portent également sur la mise en œuvre des modules de Mise à Niveau par Blocs des Systèmes de l’Aviation et la surveillance de l’espace aérien dans la région Afrique–Océan Indien.
Plusieurs membres du gouvernement gabonais assistaient à la cérémonie d’ouverture. Y figuraient des responsables régionaux de l’OACI, la secrétaire générale de la Commission africaine de l’Aviation civile, le président du Groupe AASPG ainsi que des représentants d’organisations internationales du secteur. Cette concentration de décideurs à Libreville confirme la volonté du Gabon de peser dans les orientations aéronautiques continentales.
La reconnaissance intervient alors que le pays cherche à renforcer son image en matière d’aviation civile. L’Agence nationale de l’aviation civile, dirigée par le Général de Division Éric Tristan Franck Moussavou, a multiplié les initiatives pour garantir la conformité aux standards internationaux. Le Gabon envisage d’ailleurs de certifier ses aéroports de Franceville et Port-Gentil, après celui de Libreville qui demeure l’unique plateforme certifiée OACI en Afrique centrale.