Dans un geste fort pour la réconciliation nationale, le Gabon a accordé une grâce présidentielle aux putschistes de 2023 et de la tentative manquée de 2019.
En effet, le mardi 12 août 2025, un vent de changement a soufflé sur Libreville. À l’issue du Conseil des ministres empreint de solennité, le gouvernement a annoncé une décision historique : « Une amnistie générale couvrant les événements du coup d’État du 30 août 2023 ainsi que la tentative de putsch manquée du 7 janvier 2019 ».
Ce geste de clémence concerne aussi bien les membres du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) que d’anciens militaires encore derrière les barreaux.
Parmi eux, des noms connus comme l’ex-lieutenant de la Garde républicaine Kelly Ondo Obiang, Dimitry Nze Minkom ou encore Estimé Bedima devraient bientôt retrouver la liberté, dans un esprit de pardon et d’apaisement.
Cette annonce, fruit de deux jours intenses de séminaire gouvernemental, a également été l’occasion pour le président Brice Clothaire Oligui Nguema de rappeler à ses ministres l’urgence de résultats concrets. Avec une ambition claire : porter la croissance économique du pays à 10 % à moyen terme.
Pour y parvenir, l’accent sera mis sur la transformation locale des ressources et la réduction des exportations de matières premières à l’état brut, un choix stratégique destiné à mieux valoriser le potentiel national.
Dans ce même élan, plusieurs mesures fiscales ont été dévoilées pour assainir les finances publiques. Le gouvernement prévoit la suppression de nombreuses exonérations, la mise en place de prélèvements automatiques et un contrôle renforcé de la traçabilité des dépenses.
L’objectif est de réduire le déficit budgétaire tout en garantissant une utilisation plus transparente et efficace des fonds publics.
En outre, pour dynamiser l’emploi et soutenir l’économie locale, certaines professions, comme la coiffure, l’esthétique, la réparation de téléphones ou l’orpaillage artisanal, seront désormais réservées aux citoyens gabonais. Une décision qui vise à structurer ces secteurs souvent informels et à offrir de nouvelles perspectives aux jeunes et aux entrepreneurs.
Il convient de noter que, cette grâce présidentielle, accordée aux putschistes, n’est pas seulement un acte de clémence mais elle symbolise également la volonté du pays d’unir ses forces pour bâtir la paix et stimuler la croissance.