Au Gabon, une opération de déguerpissement secoue depuis quelques jours la capitale du pays.
En effet, depuis quelques jours, le quartier Plaine Orety situé dans le deuxième arrondissement de Libreville fait l’objet d’une opération destinée à libérer les espaces publics occupés.
Des familles entières ont été déguerpies et leurs domiciles détruits pour la modernisation de la capitale gabonaise.
Face aux cris de détresse de la population autochtone, le chef d’État gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema a décidé de faire parler son cœur à l’endroit des victimes de ses opérations de déguerpissement.
À cet effet, le lundi 16 juin 2025, le président a tenu à recevoir le collectif des déguerpis pour une réunion d’urgence par rapport à leur situation.
Pour le chef de l’État, il était important d’engager des discussions directes avec les victimes afin de trouver ensemble le plus vite possible, des solutions adéquates pour le relogement ou le dédommagement des sinistrés.
Lors de la rencontre qui a eu lieu en présence du ministère du Logement, de l’habitat, de l’urbanisme et du cadastre et des différentes parties prenantes, Brice Oligui Nguema a tenu à rappeler aux représentants des familles déguerpies, le caractère légal de cette opération de libération de l’espace public.
Si pour le président gabonais, il s’agit d’un acte légitime et conforme aux textes, il a toutefois souligné l’importance d’une « approche humaine et responsable » face à cette situation qui met des dizaines de familles de difficulté.
Afin de permettre aux sinistrés de bénéficier dans au plus vite du soutien effectif de l’État, le président Brice Oligui Nguema a la création d’un Comité de suivi des différents engagements pris par les autorités lors de la rencontre.
Ledit comité a été placé sous la supervision du vice-président de la République, Dr Séraphin Moundounga.
Selon la présidence du Gabon, « ce comité aura pour mission de veiller à la mise en œuvre effective des solutions arrêtées, en lien étroit avec les services techniques compétents, les représentants des sinistrés et les autorités locales ».