Au Gabon, l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER) a dénoncé de graves irrégularités lors des législatives du 27 septembre 2025. Après les plaintes de candidats déchu et de plusieurs partis politiques, l’ACER, un organe public, a dénoncé de graves dysfonctionnements dans un communiqué publié le mardi 30 septembre 2025 à Libreville.
En effet, dans sa déclaration, le président de l’ACER, Wenceslas Mamboundou, a pointé du doigt de nombreuses irrégularités qui relève de la responsabilité du ministère de l’Intérieur.
« L’institution a évoqué l’absence de bulletins de vote pour certains candidats, le manque de listes d’émargement, des isoloirs non conformes ou absents, ainsi que des retards importants dans l’ouverture de plusieurs bureaux de vote. Elle a également mentionné les comportements inciviques de certains candidats et de leurs partisans ».
Parallèlement, de nombreux candidats déclarés perdants sur la base des résultats partiels ont accusé l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), le parti du président Brice Clotaire Oligui Nguema, d’avoir orchestré des fraudes massives. Ils ont notamment dénoncé l’usage abusif des procurations, considéré comme une stratégie pour manipuler le scrutin.
Ainsi, face à ces soupçons, l’ACER a promis des poursuites judiciaires contre les commissaires électoraux impliqués dans la délivrance irrégulière de procurations. « Les auteurs d’irrégularités ayant faussé la sincérité du scrutin seront traduits devant la justice », a averti l’institution.
« L’Autorité a également recommandé au ministère de l’Intérieur d’annuler ou de reprendre le vote dans une dizaine de circonscriptions, y compris à Rennes, en France, où des urnes ont été saccagées », ont renseigné les médias locaux.
Cette sortie publique de l’ACER vient confirmer les inquiétudes exprimées par l’opposition et lance des soupçons sur la crédibilité des élections au Gabon.