Gabon : coup dur pour la France, les États-Unis et la Chine, le gouvernement a interdit l’exportation de…

Gabon : coup dur pour la France, les États-Unis et la Chine, le gouvernement a interdit l’exportation de...

Crédit Photo : pixabay / © jorono

C’est inévitablement un gros coup dur pour la France, les États-Unis et la Chine avec cette décision prise par le gouvernement du Gabon en suspendant l’exportation de cette ressource rare.

Le gouvernement a décidé, le 30 mai 2025, d’interdire l’exportation de manganèse brut dès le 1er janvier 2029.

Dans trois ans donc, le manganèse gabonais devra au préalable subir au moins une première transformation locale avant de quitter le pays. Le Gabon veut créer plus d’emplois et industrialiser ce secteur clef de l’économie du pays.

 Avec une production de 7,4 millions de tonnes de minerai de manganèse en 2023 et en interdisant son exportation, le Gabon est le 2ᵉ producteur mondial de manganèse devant la France, les États-Unis et la Chine. Comment l’interdiction d’exporter le manganèse brut a été accueillie à Libreville ?

Selon un spécialiste du dossier, le Gabon aurait dû prendre cette décision depuis plusieurs décennies. « Mieux vaut tard que jamais », avance de son côté un retraité du ministère des Mines. Trois sociétés exploitent le manganèse au Gabon.

Comilog, filiale du groupe français Eramet, est la plus ancienne et la plus importante. Aucune d’elle n’a pour le moment réagi publiquement.

Un expert du secteur estime que la décision du Gabon est difficile pour ces entreprises, mais que le délai transitoire de trois ans accordé aux opérateurs est réaliste.

Il est possible de monter une usine en trois ans, selon cet expert, qui affirme que les opérateurs pourront produire depuis le Gabon du manganèse métal, de l’aggloméré ou du silicomanganèse, trois dérivés très demandés dans l’industrie sidérurgique.

Les opérateurs ont pointé le manque d’infrastructures énergétiques au Gabon, comme un frein à l’industrialisation du secteur minier. Un projet de barrage hydroélectrique de 600 Mégawatts et des centrales à gaz sont en cours d’étude, a rappelé une source proche du ministère des Mines.

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