Créée en 2014 pour lutter contre le terrorisme au Sahel, l’alliance militaire du G5 Sahel semble avoir fait son temps. Après le départ ce dernier mois du Mali, du Niger et du Burkina Faso, ses deux derniers membres fondateurs ont acté sa future dissolution.
Dans un communiqué commun publié le 6 décembre, la Mauritanie et le Tchad ont pris acte du retrait des trois autres pays. Estimant que cette défection de la majorité des États membres compromettait l’existence même du G5 Sahel, ils ont décidé d’entériner la fin de l’organisation régionale.
Une décision prise en application de l’article 20 de la Convention constitutive du groupement. Celui-ci prévoit en effet que le G5 Sahel peut être dissous si une majorité de ses membres le demande par écrit. Ce qui est désormais le cas.
Plombé par le départ de ses principaux contributeurs en troupe et en budget, le G5 Sahel avait perdu sa raison d’être : promouvoir un cadre de coopération régionale dans les domaines de la sécurité et du développement. Son action était de fait paralysée.
La Mauritanie et le Tchad disent néanmoins vouloir mettre en œuvre « toutes les mesures nécessaires » avant une dissolution effective, conformément aux textes fondateurs. L’agonie ne fait donc que commencer pour l’ex-alliance sahélienne moribonde.
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