À quelques jours de la rencontre du G20 en Afrique du Sud, l’organisation non gouvernementale Oxfam, chargée de lutte contre les inégalités et la pauvreté, a proposé un plan de sortie contre la pauvreté.
Selon les données de la Banque mondiale en 2022, 45 % de la population mondiale vit dans l’extrême pauvreté avec moins de 6,85 dollars par jour.
L’Afrique, continent en tête de liste où se trouve le plus de pauvres, comptabilise environ 60% des personnes vivant dans l’extrême pauvreté de la planète, un chiffre à forte croissance.
Pour Oxfam, ces chiffres peuvent être éradiqués mais avec la participation des milliardaires qui seront présents au G20 en Afrique.
« Le coût annuel pour sortir de la pauvreté les 3,8 milliards de personnes qui vivent actuellement sous le seuil de pauvreté s’élève à 1.650 milliards de dollars », a expliqué l’ONG dans un communiqué.
Ce montant, toujours selon Oxfam, se trouve être relativement bas comparé aux revenus annuels des milliardaires qui sont de 2 200 milliards de dollars.
« Si le G20 met en place un nouveau panel international sur les inégalités, ce sera un pas énorme dans la lutte contre l’urgence des inégalités », explique Amitabh Behar, directeur exécutif de l’ONG.
Plus loin encore, l’institution mondiale suggère une solution et non des moindres : les taxes sur les riches. Pour ce faire, « les fortunes mondiales doivent être taxées équitablement afin de contribuer à mettre fin à la pauvreté et à lutter contre le dérèglement climatique ».
Composé de 19 nations, de l’Union européenne et de l’Union africaine, le G20 concentre 85 % de la richesse mondiale et rassemble les deux tiers des habitants de la planète.
En tant que première nation africaine à organiser ce sommet, l’Afrique du Sud ambitionne de porter les revendications du « Sud global » durant sa présidence, avant que les États-Unis ne reprennent le flambeau en 2026.