Le président israélien, Isaac Herzog, a condamné une « attaque cruelle contre des Juifs » après la fusillade qui a fait onze morts sur la célèbre plage de Bondi à Sydney, demandant à l’Australie de lutter davantage contre l’antisémitisme.
« En ce moment même, nos frères et sœurs de Sydney, en Australie, ont été attaqués par d’ignobles terroristes dans une attaque très cruelle contre des Juifs qui s’étaient rendus à Bondi Beach pour allumer la première bougie de Hanouka », la fête juive des lumières, a déclaré M. Herzog dans un discours prononcé lors d’un événement à Jérusalem.
« Nous répétons sans cesse nos avertissements au gouvernement australien afin qu’il prenne des mesures et lutte contre la vague massive d’antisémitisme qui sévit dans la société australienne », a encore commenté M. Herzog, avant que les autorités australiennes ne confirment que l’attaque par balles « visait la communauté juive de Sydney le premier jour de Hanouka ».
La police australienne considère qu’il s’agit d’un acte « terroriste ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères Gideon Saar, se disant « consterné » sur le réseau social X, a également jugé que « ce sont les conséquences de la vague d’antisémitisme qui a déferlé dans les rues d’Australie ces deux dernières années ».
« Le gouvernement australien, qui a reçu d’innombrables signaux d’alerte, doit se ressaisir ! », a-t-il insisté.
MM. Herzog et Saar ont tous deux déclaré avoir parlé avec David Ossip, président du Conseil représentatif des juifs de l’État australien de Nouvelle-Galles-du-Sud. Ce dernier « prenait la parole lors de l’événement lorsque la fusillade a commencé », a précisé M. Herzog.
Le chef de l’opposition Yair Lapid s’est dit pour sa part « horrifié par l’attaque terroriste antisémite » à Sydney.
« Boulder. Manchester. Washington. Et maintenant Sydney. Les noms de plus en plus de villes à travers le monde deviennent synonymes d’attaques meurtrières contre les Juifs. Pour mettre fin à ces horreurs, une intervention immédiate et décisive est nécessaire à tous les niveaux », a-t-il ajouté sur X.
Pour le ministre d’extrême droite chargé de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, « le sang des victimes est sur les mains du gouvernement australien, qui a annoncé la reconnaissance d’un État ‘palestinien’ et a légitimé le terrorisme contre les Juifs ».
Le chef de l’association juive d’Australie avait auparavant évoqué une « tragédie » jugée « tout à fait prévisible », car le gouvernement australien du Premier ministre Anthony Albanese, selon lui, « a été averti à maintes reprises, mais n’a pas pris les mesures adéquates pour protéger la communauté juive ».