Les diplomates ont pour mission de défendre les objectifs ou projets de leur pays dans leur voyage. Les délégations africaines sont souvent composées de plusieurs personnes.
Lors d’un voyage récent mené par les diplomates du Burundi en Belgique, un fonctionnaire a pris la fuite.
Communément connu sous l’appellation de défection diplomatique, le processus consiste à quitter sa délégation et à ne plus revenir. Puis de là, rejoindre d’autres pays.
Le scandale fut rendu public le lundi 2 décembre 2024. Le ministre a dû nommer un remplaçant. La lettre de nomination a tourné sur les réseaux, tournant toute l’affaire en moquerie. Il faut noter que ce cas n’est pas isolé.
Si l’on s’étonne du fait qu’un fonctionnaire haut placé puisse profiter de sa visite en Europe pour fuir, ce n’est pas le cas de ses collègues. L’un commentera l’air de rien que « ce n’est pas le premier ni le dernier ».
Le diplomate burundais poursuit en disant qu’ils « ont même vu des membres de délégations présidentielles profiter des visites d’Évariste Ndayishimiye aux États-Unis ou en Europe pour filer en douce ».
Interrogés sur la raison de cette fuite massive des membres de l’administration, ils répondent qu’ils fuient un régime pointé comme « répressif ». Sans oublier les problèmes socio-économiques auxquels le pays est confronté.
Le mot d’ordre est de s’expatrier à tout prix. Si les fonctionnaires cherchent à partir, peu importe le prix, on se demande ce que les jeunes du pays feront pour s’en sortir.