France : voilà pourquoi les énergies renouvelables vont coûter plus cher au pays en 2025

 France : voilà pourquoi les énergies renouvelables vont coûter plus cher à l’État en 2025

Image d'illustration / Crédits photo : Colibri Solar (DR)

Pour permettre le développement des énergies renouvelables, l’État Français encourage les producteurs en leur accordant des subventions, mais aussi en leur garantissant un revenu minimum.

C’est ce qu’on appelle le complément de rémunération. Il prévoit qu’en cas de prix du marché inférieur au prix plancher contractuellement prévu, l’État reverse au producteur la différence, afin de lui garantir un certain niveau de rémunération.

À l’inverse, si le prix du marché excède ce prix contractuel, c’est au producteur de rendre la différence à l’État.

D’ailleurs, ce mécanisme a souvent été utilisé pour les opposants aux énergies renouvelables, en leur reprochant de grever le budget de l’État. Or, avec la crise de l’énergie, les prix ont flambé sur les marchés de gros de l’électricité depuis 2022.

 Les producteurs d’énergie renouvelable ont revendu leur production bien plus chère que le prix prévu dans leur contrat. Ils ont donc reversé à l’État le trop-perçu. Ces sommes ont constitué des recettes dans le budget public.

 Ainsi, selon la CRE, les énergies renouvelables ont représenté 5,9 milliards d’euros de recettes pour l’État en 2022 et 2023.

Mais depuis quelques mois, les prix chutent sur le marché de gros de l’électricité. Cela affecte directement les prix de revente de l’électricité renouvelable. Selon la CRE, ces prix de revente vont chuter et l’État va devoir les compenser, comme prévu par le contrat.

Dans un communiqué de presse publié le 23 juillet, la CRE estime que « le soutien aux énergies renouvelables électriques et gazières devrait retrouver son niveau d’avant crise dès 2025, autour de 6 milliards d’euros ».

La physionomie de ce soutien a néanmoins changé depuis 2020. À l’époque, deux tiers du soutien étaient versés aux filières de l’éolien terrestre et du photovoltaïque.

 En 2025, près d’un tiers de l’aide devrait être fléché vers l’éolien en mer et le biométhane injecté. Le photovoltaïque représentera la moitié environ de ce soutien étatique.

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