Le ministre de l’Enseignement supérieur Philippe Baptiste affirme dans Le Parisien qu’il ne prévoit pas d’augmentation des frais d’inscription « pour les licences et masters » pour le moment.
S’il réfute tout « tabou » sur d’éventuels frais d’inscription différenciés, il affirme que « ce n’est pas un sujet sur lequel on peut avancer à l’échelle du pays sans un débat préalable. On parle là d’un changement de modèle très profond », explique-t-il dans un entretien au quotidien.
À la question de savoir où trouver des nouveaux financements pour les nombreuses universités en France en difficultés économiques, le ministre répond que « certaines universités ont déjà des ressources propres élevées comme PSL (Paris Sciences Lettres) ».
« Les diplômes d’établissements permettent d’avoir une autonomie importante sur les droits d’inscription. Mais il y a d’autres leviers comme l’apprentissage, la formation continue, les partenariats locaux ou les financements pour la recherche qui offrent des sources de revenus non négligeables », argumente M. Baptiste.
Il assure par ailleurs que « le budget des universités dans le projet de loi de finances 2025, c’est 300 millions d’euros d’augmentation par rapport à l’an dernier. Les nouvelles charges rajoutées sur les universités cette année seront couvertes ».
Les organisations étudiantes et l’intersyndicale appellent à une journée de mobilisation contre des coupes budgétaires dans le budget du gouvernement Bayrou et contre des augmentations de frais d’inscription pour l’enseignement à distance ou les étudiants étrangers envisagées dans certaines universités.
En décembre 2024, les syndicats de l’enseignement supérieur et organisations étudiantes avaient déjà manifesté devant le ministère pour attirer l’attention sur un secteur « au bord de la rupture ».
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