Un « vaste réseau » de blanchiment de camping-cars et de véhicules volés a été démantelé en France.
À l’origine de l’enquête, la Section de recherches (SR) d’Orléans « effectue un rapprochement, dans le cadre d’une procédure ouverte pour vol et recel en bande organisée de camping-cars, entre un véhicule volé et un camping-car en vente chez un concessionnaire » en Centre-Val de Loire, indique le communiqué de la gendarmerie.
« On s’est aperçu que le département d’Eure-et-Loir figurait au niveau national en 4e position du plus impacté par les vols de camping-cars », a relevé la colonelle Christelle Tarrolle, à la tête de la section de recherches d’Orléans.
Les investigations permettent de découvrir d’autres camping-cars et des camions-bennes Iveco volés en région parisienne, « maquillés et inscrits au Système d’immatriculation des véhicules (Siv) en neuf par le même individu ».
D’autres personnes, connues des services pour « vol et maquillage de véhicules », sont également soupçonnées de faire partie du réseau.
Un certificat d’immatriculation associé au véhicule volé et maquillé est généré, ce qui permet de circuler en France ou d’être vendu.
« C’est une affaire un peu symptomatique de la difficulté que pose une procédure administrative qui comporte manifestement des failles », a observé le procureur de la République de Chartres Frédéric Chevallier.
Ce système aurait permis aux mis en cause de blanchir, en 2022 et 2023, 151 camping-cars volés et maquillés.
Et ce, pour un préjudice d’environ 8,4 millions d’euros, ainsi que 289 véhicules utilitaires et particuliers pour un préjudice estimé à 13,3 millions d’euros.
Début avril 2024, une opération judiciaire est menée dans 7 départements (Eure-et-Loir, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Haute-Garonne, Paris, Oise, Meurthe-et-Moselle).
5 personnes ont alors été interpellées et placées en garde à vue.
Puis, du 8 au 12 avril 2024, dans toute la France, « une opération nationale de contrôle et démaquillage de véhicules (…) a permis de matérialiser les maquillages de 58 camping-cars volés et de les saisir ».
En tout, 6 personnes ont été interpellées et mises en examen, dont une écrouée et 5 placées sous contrôle judiciaire.
© AFP