Un mineur né en 2008 a été interpellé, mis en examen et placé en détention provisoire la semaine dernière pour un projet d’attentat en France, a appris l’AFP de sources concordantes ce mardi 12 novembre 2024.
Une source proche du dossier a notamment confirmé l’interpellation et la garde à vue la semaine passée de ce mineur originaire de l’ouest de la France, pour un projet d’action violente sur le territoire.
Sollicité par l’AFP, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a confirmé l’ouverture d’une information judiciaire vendredi pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes ».
Le mis en cause « a été mis en examen de ce chef et placé en détention provisoire« , a ajouté le Pnat, refusant de communiquer plus de détails sur les motivations de ce projet d’action, ni sur son avancée au moment de l’interpellation.
Jeudi, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau avait évoqué un attentat déjoué « il y a quelques temps » qu’aurait tenté de commettre « un individu très dangereux sur le point de passer à l’acte ».
Les dernières interpellations pour un projet d’action violente en France remontaient à mi-octobre.
Un Afghan de 22 ans, acquis à l’idéologie de l’Etat islamique selon le parquet antiterroriste, avait été mis en examen puis écroué, soupçonné d’avoir « fomenté » un « projet d’action violente » dans un stade de football ou un centre commercial.
Pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques de Paris-2024, trois attentats avaient été déjoués, selon les autorités.
Deux jeunes hommes, âgés de 18 ans et originaires de Gironde, dans le sud-ouest, avaient été mis en examen le 27 juillet, soupçonnés d’avoir créé un groupe sur les réseaux sociaux « destiné à recruter » des personnes « motivées (pour) perpétrer une action violente » pendant les JO.
Un autre projet visait des établissements, notamment des bars, autour du stade Geoffroy-Guichard à Saint-Etienne (centre), tandis qu’un troisième émanait d’un groupe qui avait planifié des attaques contre des institutions et des représentants d’Israël à Paris.
Cinq personnes ont été mises en examen, dont un adolescent mineur, dans ces affaires.
La « menace jihadiste représente 80% des procédures » diligentées par le Pnat, a rappelé mi-septembre le procureur antiterroriste Olivier Christen. « Au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures » de ce type que sur la même période en 2023, a-t-il ajouté.
@Avec l’AFP