France : un Américain condamné à 30 ans de prison pour avoir tué son ex-épouse et son amant

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Crédit Photo : Prison Fellowship

Un Américain, Charles Dietrich, 50 ans, a été condamné à 30 ans de prison ce vendredi 7 novembre 2025 par un tribunal français pour avoir assassiné son ex-épouse et l’amant de celle-ci en juillet 2020.

La Cour d’assises du Val-de-Marne, au sud-est de Paris, a assorti la peine d’une période de sûreté de 20 ans et du retrait total de l’autorité parentale sur les trois enfants qu’il a eu avec la victime.

« Vous avez contesté froidement les faits sans exprimer aucun regret ou aucune remise en question », a souligné le président en lisant le verdict au condamné, qui n’a eu de cesse de plaider son innocence tout au long du procès.

Pendant une semaine, la cour a entendu comment ce résident du Colorado avait fait un voyage éclair en juillet 2020 en Ile-de-France, sans prévenir ses proches ou les trois filles qu’il avait eues avec Aurélie et qui étaient avec lui aux Etats-Unis pour les vacances d’été.

Suivant attentivement les débats via des interprètes et très présent dans les échanges, Charles Dietrich a avoué être allé jusqu’à la résidence d’Aurélie, mais nié s’être introduit dans la maison et être l’auteur des tirs qui ont tué cette femme de 43 ans et son amant de 42 ans, Christophe.

Confronté aux photos des corps, il a décrit une scène « sauvage » mais a assuré avoir été sur place pour débattre du lieu de résidence de la famille recomposée et ne pas avoir vu Aurélie avant de rentrer aux Etats-Unis.

De même, il a juré n’avoir jamais vu l’arme qui a été retrouvée dans la Marne et qui a été achetée aux Etats-Unis avec son numéro de permis de conduire. Il y a vu la preuve d’un « piège ».

Sans convaincre le président du tribunal qui l’interrogeait sur les ennemis qu’il aurait pu avoir, assez puissants pour monter un complot des deux côtés de l’Atlantique.

Pour l’accusation, ce double assassinat était « un acte de guerre obéissant à un plan de bataille, un acte de guerre privée » avec pour objectif de récupérer la garde de ses filles, a dit l’avocate générale jeudi.

Les avocats des parents et proches des victimes ont eux demandé à l’Américain la « vérité ».

Mais ce dernier a utilisé ses derniers mots pour reprendre pendant une heure sa vision des faits : l’enquête aurait été menée à charge, certaines preuves falsifiées par la police.

« Il est difficile d’apprécier la part de déni dans votre prise de défense même s’il peut paraître impossible d’assumer face à vos filles la responsabilité de la mort de leur mère », a conclu le président après la lecture du verdict.

« Je ne crois pas qu’en tuant la mère de vos trois filles vous soyez un bon père. Il va falloir assumer la responsabilité de vos actes, j’espère que vous me comprenez ? », a-t-il ajouté.

« Je comprends », a murmuré M. Dietrich.

© AFP

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