La récente déclaration du Président français, Emmanuel Macron sur le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental a déclenché une onde de choc diplomatique et économique dans les relations franco-algériennes.
L’Algérie, fournisseur clé de pétrole et de gaz naturel pour la France, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins.
Les récentes tensions diplomatiques pourraient avoir des répercussions majeures sur les approvisionnements énergétiques français, déjà mis à mal par la réduction des importations russes due au conflit en Ukraine.
La France, qui a augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié algérien pour compenser cette perte, se retrouve dans une position délicate.
Le spectre d’une restriction des exportations énergétiques algériennes plane, menaçant d’exacerber une situation déjà tendue sur le marché français de l’énergie.
Les prix du gaz et de l’électricité, en hausse depuis le début de l’année, pourraient connaître une nouvelle flambée si Alger décidait de serrer la vis.
Cette épée de Damoclès énergétique survient à un moment où la France peine à stabiliser son approvisionnement, confrontée à des défis internes et externes qui fragilisent sa sécurité énergétique.
Pour rappel, Emmanuel Macron a adopté une stratégie nationale pour l’énergie et le climat (SFEC) en 2022. Cette stratégie vise à atteindre la neutralité carbone en 2050.
Cette stratégie est déclinée dans la loi de programmation sur l’énergie et le climat (LPEC), qui fixe les objectifs à court, moyen et long termes pour le secteur de l’énergie.
La neutralité carbone est un objectif visant à ce que les émissions de gaz à effet de serre (GES) d’un pays ou d’une entreprise soient compensées par des absorptions d’équivalents CO2, comme la plantation d’arbres ou le développement de technologies de capture et de stockage du carbone.