En décrétant la fin du macronisme qui « alimente l’impuissance », le patron des Républicains et ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a hérissé ce mardi 22 juillet 2025 tout le camp présidentiel.
« Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement » parce qu’il « n’est ni un mouvement politique, ni une idéologie : il repose essentiellement sur un homme », a affirmé Bruno Retailleau à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles.
« Je ne crois pas au +en même temps+ », postulat d’Emmanuel Macron qui revendique d’être à la fois de droite et de gauche, « car il alimente l’impuissance », ajoute le président de LR, dans un entretien mis en ligne mardi.
Le ministre Retailleau , qui doit rencontrer à l’Elysée le président de la République, redit que sa présence dans la coalition gouvernementale de la droite et du centre « n’est pas une adhésion au macronisme », mais est animée par « l’intérêt général » et son refus que « la gauche mélenchonisée (accède) au pouvoir ».
Au nom d’une « droite utile, mais pas docile », il explique participer au gouvernement de François Bayrou non pas « pour faire de la figuration » mais « pour peser de tout le poids de (ses) convictions de droite ».
La France insoumise est « la pire menace politique » par rapport au Rassemblement national, estime le ministre qui se rapproche souvent des propositions régaliennes du RN.
Il appelle par conséquent à « assumer un cordon sanitaire » aux élections municipales de mars 2026 contre le mouvement de Jean-Luc Mélenchon et estime que la droite devra être « au coeur d’un bataillon de choc le plus élargi possible ». « Nous ne pourrons pas gagner seuls », affirme-t-il sans dire s’il veut s’allier avec le RN.
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