Après avoir été chassée du Burkina Faso, du Niger et du Mali, la France, grâce au groupe Thales, renforce sa présence dans ce pays africain qui n’est autre que la Côte d’Ivoire.
Une délégation commerciale a récemment visité Abidjan pour proposer des radars de surveillance. L’état-major ivoirien envisage d’acquérir trois radars Ground Master 200 (GM200). Cette technologie doit améliorer la sécurité de la frontière nord du pays, une zone exposée aux menaces terroristes.
L’accord pourrait atteindre 50 millions d’euros. Si tout se déroule comme prévu, la première livraison interviendra d’ici mars 2025.
Ces radars permettront de surveiller et détecter tout mouvement suspect dans la région. Des tests ont déjà été effectués à l’aéroport de Korhogo, confirmant l’efficacité du dispositif.
Cette initiative s’inscrit dans la stratégie de modernisation de l’armée ivoirienne. Le gouvernement cherche ainsi à renforcer ses capacités de défense face aux incursions djihadistes venues du Sahel.
Thales, spécialiste mondial de l’électronique de défense, espère ainsi s’imposer comme un partenaire stratégique du pays.
Cette coopération contraste avec la situation dans d’autres pays sahéliens. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont récemment évincé les forces françaises de leurs territoires.
En Côte d’Ivoire, la relation avec Paris reste stable. L’armée bénéficie encore du soutien français, notamment en matière de formation et d’équipement.
Toutefois, la France, qui ne collabore plus avec le Burkina Faso, le Niger et le Mali, n’est plus seule sur ce marché. D’autres puissances, comme la Turquie, la Russie et la Chine, proposent également leur matériel militaire aux pays africains.
La Côte d’Ivoire doit donc choisir ses alliances avec prudence, en fonction de ses besoins stratégiques et de son indépendance.
L’accord avec Thales marque une nouvelle étape dans la modernisation de la sécurité ivoirienne. L’efficacité de ces radars conditionnera leur adoption définitive.
Dans un contexte régional instable, le pays cherche ainsi à préserver sa souveraineté et à protéger son territoire.