La cour d’appel de Paris a confirmé le 11 septembre 2024 la condamnation de Marine Le Pen à 500 euros d’amende avec sursis pour diffamation envers la Cimade.
Cette dernière est une association d’aide aux migrants, qu’elle avait accusée d’organiser « la filière d’immigration clandestine en provenance des Comores » à Mayotte.
La cheffe de file du Rassemblement national (RN) avait accusé les associations humanitaires d’être « parfois » « complices des passeurs« , lors d’un entretien diffusé sur BFMTV en janvier 2022.
À la question « est ce que les associations humanitaires sont complices du délit d’entrée? », Marine Le Pen, alors candidate à l’élection présidentielle d’avril 2022, avait répondu: « Parfois oui. Ils sont même complices des passeurs, oui, parfois« .
Elle avait ensuite visé directement la Cimade, association engagée contre la xénophobie et l’exclusion des personnes immigrées, pour ses actions à Mayotte.
« La Cimade organise en réalité la filière d’immigration clandestine en provenant des Comores » à Mayotte, avait-elle déclaré.
Elle avait enfin pointé du doigt les subventions versées aux associations, appelant à arrêter de verser des subventions « à des gens qui organisent quelque chose qui est illégal« .
En première instance, en octobre 2023, elle avait été reconnue coupable des faits de diffamation publique envers un particulier.
La justice avait alors estimé que les propos avaient « dépassé la dose d’exagération possible dans le contexte dans lequel ils ont été prononcés » et que « les limites de la liberté d’expression (avaient) été franchies« .
Mme Le Pen doit être jugée à partir du 30 septembre 2024 avec 26 autres personnes et le RN devant le tribunal correctionnel de Paris, pour des soupçons de détournement de fonds publics européens.
Avec AFP