Cinq personnes, dont le milliardaire Olivier Bouygues, vont être jugées en mars 2026.
La procureure avait confirmé le mercredi 9 juillet 2025 à l’AFP qu’Olivier Bouygues, fils du fondateur du groupe de BTP, de télécoms et de médias Bouygues et membre du conseil d’administration du groupe, faisait partie des personnes en garde à vue.
Les faits se sont déroulés sur un domaine de chasse de 600 hectares lui appartenant, avait indiqué une source proche de l’enquête à l’AFP.
« Libérées à l’issue de leurs interrogatoires », elles seront jugées début mars 2026, est-il indiqué. Elles encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 750.000 euros d’amende.
Plusieurs associations de protection de l’environnement ont manifesté leur intention de se constituer parties civiles.
Début juin, le parquet d’Orléans avait ouvert une enquête après la dénonciation, anonyme, de destructions d’oiseaux protégés.
Lors d’une perquisition, les enquêteurs ont découvert dans un charnier des carcasses d’oiseaux protégés (faucon crécerelle, grande aigrette, busard, buse variable, grand cormoran…).
Il a aussi été retrouvé du matériel prohibé (armes, pièges à mâchoires…) ainsi que des documents listant les espèces à éliminer et retraçant les destructions réalisées. Une pelleteuse utilisée pour l’enfouissement des cadavres d’animaux a été saisie.
Les investigations ont confirmé les faits initialement dénoncés, établissant que « ces pratiques sont en cours depuis de nombreuses années sur le domaine de chasse, et se produisent en toutes saisons, avec une intensification au printemps », ont précisé le parquet et l’OFB.
« Si les faits sont niés en tout ou pour partie selon les personnes impliquées, les éléments recueillis décrivent un système de prime attaché à la destruction des animaux sur le domaine de chasse, parmi lesquels des espèces protégées », ont-ils ajouté.
L’entourage du milliardaire Olivier Bouygues a décliné tout commentaire, soulignant « respecter le secret » de l’enquête.
© AFP