Le gouvernement de la France a signé ce mardi 10 juin 2025 le contrat de filière nucléaire pour la période 2025-2028 qui acte la relance de l’atome en France et le programme de construction de six nouveaux réacteurs de grande puissance à horizon 2038.
La France, pays le plus « nucléarisé » au monde par habitant (56 réacteurs pour 68 millions d’habitants), est devenue le fer de lance européen de l’atome, à la tête d’une « alliance européenne du nucléaire » d’une douzaine de pays.
Mais leurs ambitions se heurtent aux réticences d’autres pays dont l’Allemagne.
Le gouvernement britannique a promis des milliards de livres pour relancer l’énergie nucléaire dans son pays.
Au premier rang des investissements annoncés, Londres promet d’injecter 14,2 milliards de livres (presque 17 milliards d’euros) dans le projet Sizewell C de réacteurs nucléaires EPR dans l’est du Royaume-Uni, porté par EDF.
Le ministre de l’Industrie et de l’Energie français Marc Ferracci a affirmé que l’enjeu était « la performance industrielle », évoquant la nécessité de « maîtriser les coûts » de la filière nucléaire en « maîtrisant les délais ».
Le ministre de l’Economie Eric Lombard, également présent, a pour sa part souligné l’importance du nucléaire « pour la transformation écologique » et la « compétitivité » de la France.
La relance du nucléaire, qui devra être inscrite dans la prochaine Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), consacre la rupture avec la précédente adoptée en 2020, qui prévoyait notamment la fermeture de 14 réacteurs, dont les deux de Fessenheim.
Le président de la République avait annoncé en février 2022 un programme de construction de six nouveaux réacteurs nucléaires et une option pour huit autres.
Le programme EPR2 prévoit la construction de six nouveaux dont une première paire en région parisienne, dans le nord de la France et dans l’est.
Initialement, il visait une entrée en service en 2035 pour le premier réacteur, mais le calendrier a été repoussé à 2038.
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