France : le fondateur de Telegram, Pavel Durov, enfin…

France Telegram Pavel Durov

Crédits photo : Collage L-Frii Media (logo de Telegram / Human Rights Fondation)

En France, le ciel s’éclaircit enfin pour Pavel Durov, le fondateur du célèbre réseau social Telegram.

La justice française a allégé ce jeudi 19 juin 2025 le contrôle judiciaire du fondateur de Telegram Pavel Durov, autorisé désormais à s’établir à Dubaï, a appris l’AFP de source judiciaire, confirmant une information du journal Le Monde.

La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait été saisie d’une demande visant à modifier l’interdiction de quitter le territoire de M. Durov, qui n’avait pu qu’épisodiquement se rendre à l’étranger depuis sa mise en examen fin août pour complicité d’activité criminelle.

Selon la source judiciaire, la justice a autorisé jeudi M. Durov, à compter du 10 juillet prochain, « à quitter le territoire national métropolitain (français) pour des durées de 14 jours consécutifs au maximum, sous réserve d’en avoir informé une semaine à l’avance le juge d’instruction, et uniquement pour se rendre à Dubaï, à l’exclusion de toute autre destination ».

Selon la même source, il va se voir restituer à cette date ses documents d’identité et passeport, tandis que les autres obligations de son contrôle judiciaire, et notamment un lourd cautionnement, sont maintenus.

Sollicités, ses avocats Me Guillaume Martine et Robin Binsard, n’ont pas commenté auprès de l’AFP.

« Les obligations du contrôle judiciaire de Pavel Durov étaient devenues infondées et totalement disproportionnées, à l’instar des accusations qui sont portées par le procureur », a dit Me David-Olivier Kaminski, un autre de ses avocats.

Après une arrestation spectaculaire à sa descente d’avion, l’entrepreneur russe de 40 ans, naturalisé français en 2021, a été mis en examen en août 2024 pour une litanie d’infractions relevant de la criminalité organisée, la justice française lui reprochant globalement de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur sa messagerie.

M. Durov avait été autorisé en mars à se rendre à Dubaï, siège de sa société, mais s’était vu refuser des déplacements plus récents aux États-Unis ou en Norvège.

Dans un entretien au magazine Le Point diffusé mercredi soir, il a redit que « rien n’a jamais été prouvé qui montre que je suis, ne serait-ce qu’une seconde, coupable de quoi que ce soit ».

Il a évoqué son interdiction de quitter le territoire comme « une punition » qui l’affectait « énormément », évoquant les « très graves problèmes de santé » de ses parents, son dernier « fils qui vient de naître », dont il manque « les premiers mois de vie », ainsi qu’« un fils adolescent dans un internat à Dubaï ».

© Agence France-Presse

Continuez la discussion en temps réél !
Rejoignez notre chaîne WhatsApp